Considérée comme une zone où des groupes armés terroristes sévissaient durant plus d'une décennie, la région de Sidi Naamane, à une dizaine de kilomètres au Nord-Ouest de Tizi Ouzou, continue de faire face à de nombreuses difficultés pour tourner cette page ternie de son histoire.

Dans certains hameaux et villages de la localité les traces matérielles du terrorisme demeurent visibles à ce jour.

Des écoles et d'autres édifices publics à l'abandon et des populations contraintes d'occuper partiellement certains de ces édifices car leurs habitations ont été complétement détruites.

Ce dimanche, le wali de Tizi  Ouzou, Djilali Doumi est allé à la rencontre de ces populations et de leurs représentants à l'effet de prendre connaissance de leurs besoins pressants pour les accompagner dans ce retour dans leurs villages fortement souhaité.

Il a sillonné plusieurs de ces villages ayant connu un exode massif de leurs habitants durant les années 1990 fuyant la terreur des groupes armés terroristes dont  certains chefs étaient issus de la même région.

Zeboudj Kara, Tala Mewqqar, Boumhala ou Zimoula des noms de villages associés à des attaques terroristes ou des opérations de lutte contre ces groupes menées par des éléments de l'armée nationale populaire ou des groupes de légitimes défense.

Traumatisante a été cette si longue période de terreur, le retour se fait avec beaucoup de méfiance rendu encore plus difficile par la lenteur des pouvoirs publics dans la mise en œuvre   des actions d'accompagnement des habitants.

Certains des habitants ont défié ce traumatisme en allant renouer le travail de la terre. Les plaines et les monts de Sidi Naamane sont connus pour leur fertilité. D'autres ont été chanceux de bénéficier du programme d'aide à l'habitat rural. 

Les différents programmes du développement local de la période d'aisance financière n'ont pas été profitables pour ces villages. Même le programme de zones d'ombre instauré ces dernières années n'a pas apporté les solutions aux préoccupations des habitants de ces villages.

Néanmoins la visite du chef de l'exécutif de ce dimanche a suscité de l'espoir chez les habitants et les élus de la localité d'autant plus la réouverture des écoles dans certains villages est promise pour septembre prochain.