La surenchère et la guerre psychologique ont déja commencé, à propos des législatives de samedi, alors que les résultats définitifs, en dehors du taux de participation(30,20%), risquent de tarder longtemps.
Abderazak Makri donne déjà le ton en prétendant dimanche que la majorité des listes de son parti, le MSP, sont arrivées en tête dans les wilayas et dans l'émigration en se basant sur les chiffres de ses observateurs dans les bureaux de vote.
"Dans la majorité des wilayas et dans l'émigration nos listes arrivent largement en tête", écrit-il dans un communiqué rendu public dimanche en fin d'après-midi sur sa page Facebook.
Le chef islamiste pointe néanmoins dans son communiqué des "tentatives de changement des résultats, selon les vieux usages frauduleux du système" et met en garde contre "les risques dangereux de ces velléités de changement des résultats, tant sur l'opération électorale elle-même que sur l'avenir du pays".
Abderazk Makri, dont le parti a longtemps hésité à participer aux législatives, avant d'être convaincu par les engagements du président Tebboune, s'en remet aujourd'hui à ce dernier en lui demandant de "protéger la volonté populaire exprimée concrètement dans les urnes, en vertu de ce vous avez-vous même promis".
Pour rappel , Mohamed Charfi, lors de son dernier point de situation samedi soir au moment de lever le voile sur le taux de participation, a prévenu que les résultats définitifs en terme de sièges ne pouvaient être communiqués avant 96 heures, vu la complexité du nouveau système de comptage et de la pluralité des candidatures.
Pour rappel, nous parlions de risque de "contestation" à grande échelle ; nous y sommes dèjà et la tendance risque de monter dans les prochaines heures pour se transformer en levier de pression sur l'Autorité électorale.