Malgré le suivi «mitigé» des deux grèves, organisées le mois de novembre, l’intersyndicale n’entend pas pour autant relâcher la pression sur le gouvernement et annonce la reprise de la protestation dès la première semaine de janvier.
C’est ce qu’elle annonce dans son communiqué qui a sanctionné la réunion tenue, lundi, au siège national du CNAPEST.
Le communiqué qui a sanctionné cette réunion fait un constat alarmiste de la situation générale du pays. Une situation qui se caractérise par une «hégémonie de l’exécutif sur le législatif», lequel «impose des lois qui consacrent la régression sociale et le renoncement à la dimension sociale de l’état algérien.»
A cette régression dénoncée s’ajoutent, «l’érosion du pouvoir d’achat, les entraves à la liberté syndicale et le renoncement au décret 97/13, relatif à la retraite anticipée», lit-on encore dans le communiqué mis en ligne sur le site officiel du CNAPEST.
Le dossier de la retraite, pomme de discorde entre le gouvernement et l’intersyndicale a concentré les débats qui ont abouti in fine au rejet de la loi sur la retraite «même adoptée par le Conseil de la nation.»
Rejeté aussi «l’amendement oral» du président Bouteflika, jugé «en décalage par rapport aux attentes des travailleurs.»
Dans son communiqué l’intersyndicale, dénonce ce qu’elle qualifie de « pratiques arbitraires des autorités»,citant notamment, les poursuites judiciaires, les retenues sur salaires, l’encerclement des sièges et l’enlèvement des syndicats par les services de sécurité.
La réunion s’est achevée par un procès contre les autorités tenues pour « responsables de la situation d’impasse, à cause de leur refus de dialoguer et d’engager de véritables négociations avec les véritables représentants des travailleurs.»
L’intersyndicale annonce également la poursuite des mouvements de protestation, à travers les rassemblements, les marches et les sit-in.
Enfin une assemblée générale est annoncée pour le sept janvier. Ordre du jour : arrêter un agenda des protestations et définir leur nature.