Jour J pour la sélection nationale de football, qui aura à passer l’écueil- Burkina Faso pour composter son ticket aux barrages ouvrant la voie au Mondial 2022.
Leader du groupe A, à 02 points du dauphin burkinabé et une carte de visite brodée-or avec une belle série de 32 matchs sans défaite et un titre de champion d’Afrique, l’Algérie devrait, théoriquement, passer sans encombre l’obstacle d’une équipe qui brasse, beaucoup plus, l’air que de démonter, réellement, sa potentielle puissance sur le terrain.
Les Etalons risquent-ils de le faire, cet après-midi à 17H00 au stade Mustapha Tchaker, le sanctuaire béni des Verts ?
Jusqu’ à maintenant, les burkinabés ; fédération et dirigeants se sont livrés à des gesticulations folkloriques, ayant débuté de longue date déjà, au point de les distraire de leur rencontre face au Niger pour le compte de 5e journée (1-1).
Toujours en vie, ils tenteront assurément de mettre toutes leurs forces pour créer l’exploit et provoquer le scénario catastrophe pour l’Algérie.
L’on devrait s’attendre, encore, à une opposition faite de jeu dur et de provocations de tout moment pour déconnecter les poulains de Belmadi de la partie, sachant bien que, même transcendés, ils ne pourraient rivaliser avec le talent, la technique et l’efficacité de leurs hôtes. Et, de ce point de vue, ils resteront toujours exposés à une véritable correctionnelle.
En tout de cause, c’est le coach national, Djamel Belmadi qui va supporter le fardeau le plus lourd, en terme de pression, pour mener à bien cette avant- première de la démonstration sur le chemin de Qatar 2022. Avec en arrière- plan, le syndrome du Portugal de Cristiano Ronaldo ou encore de l'Italie championne d'Europe.
Pour le patron des Verts, il s’agira de résoudre deux équations difficiles, dans de telles circonstances, la première liée au plan technico- tactique, qui suppose un choix des hommes minutieux et la seconde, au degré de conditionnement de ses hommes pour aller vers le match parfait, induisant une concentration totale sur toute la durée de la partie et une discipline de jeu sans faille.
«Nous finirons par perdre un jour, mais ce ne sera pas demain», a lâché, hier en conférence de presse d’avant- match, l’homme qui n’est pas connu pour se déjuger, ajoutant qu’il allait jouer pour gagner.
Précisément, ce à quoi appellent de tous leurs vœux, les millions d’algériens ; surtout les 14 000 supporters qui vont braver froid et pluie pour être près de leur Onze fétiche.
Enfin, il conviendrait de glisser un mot sur l’arbitrage, une tache noire qui s’est davantage prononcée durant ces joutes en cours.
De but en blanc, la désignation de l’arbitre sud- africain, Victor Gomez pour diriger la rencontre, semble constituer un choix à la hauteur de l’événement.
Faussement irascible et très sévère, Gomez, quasiment en fin de carrière, sera pourtant, scruté à la loupe, cet après-midi.
Mais pour nombre d’observateurs, des appréhensions peuvent subsister, compte tenu du lobbying marocain, exercé par Fouzi Lekdjah à la CAF ; à l’aune de l’exacerbation des relations entre l’Algérie et le Maroc et les tensions politiques extrêmes qui les caractérisent, désormais.
Victor Gomez, un choix au dessus de tout soupçon, ou de la poudre aux yeux ? On en sera fixé, ce soir.