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Zone de libre-échange avec l’Union européenne : L'Algérie demande le report

08-09-2020 08:36  Amel Benabi

Comme cela avait été exprimé plusieurs fois par ses hautsresponsables, l'Algérie n’est pas très chaude à l’idée de donner son OK pourl’entrée en vigueur de la zone de libre-échange (ZLE) avec l'UE et souhaiterenégocier certaines dispositions de l’accord d’association.

En effet, le porte-parole de la Commission européenne a révélé hier à l’AFP que l’Algérie a demandé«oralement» à l’Union européenne de reporter l’achèvement de la zone delibre-échange entre les deux régions, initialement prévue le 1er septembre.

«Nous avons été informés oralement de la demande algérienne dereport de l’achèvement de la zone de libre-échange entre l’UE et l’Algérie », a affirmé ce porte-parole, qui préciseque la Commission « n’a pas encore reçu de demande formelle ».

Il faut savoir en effet que l’entrée en vigueur de la zone delibre- échange devait intervenir le 1er septembre 2020, c'est-à-diredepuis une semaine déjà, conformément aux dispositions de l’accordd’association entre Alger et Bruxelles, entré en vigueur au 1er septembre 2005.

Mais le porte–parole de la commission soutient que «lesdernières données disponibles confirment que les autorités algériennes n’ontpas démantelé les derniers droits de douane prévus, ce qui aurait dû être faitavant le 1er septembre 2020».

Une perspective qui, si elle se confirmait»,  constituerait d’après lui t «une violationde l’accord », a-t-il ajouté.

Pourtant, l’Algérie à demandé là moult reprises et depuis desannées aux responsables de l’UE de renégocier l’accord d’association jugé àjuste titre, nettement défavorable à son économie alors qu’il était censégarantir une partenariat «gagnant-gagnant».

Gagnant…Perdant

Le responsable de la commission européenne ne ferme tout de mêmepas la porte et concède que celle-ci est prête a «écouter  d’éventuelles propositions algériennes»

«Toute révision de l’accord (…) devrait faire l’objet d’unedécision mutuelle au sein du Conseil d’association UE-Algérie, a-.t-il précisé.

En creux, l’UE invite les responsables algériens à faire unedemande de report de la ZLE en bonne et due forme et solliciter larenégociation de l’accord d’association qui, il est vrai fait consensus contre lui en Algérie. 

Celui-ci prévoyait, faut-il le rappeler, une période de transitionde douze ans, (soit jusqu’en 2017), avant que l’Algérie n’élimineprogressivement ses droits de douane sur des produits industriels et qu’elleapplique une libéralisation sélective de ses produits agricoles.

Cette période a par la suite été prolongée de trois ans, jusqu’au1er septembre dernier, pour certains produits comme l’acier, les textiles, lesproduits électroniques et l’automobile.

Le fait que l’Algérie n’ait pas encore démantelé les derniersdroits de douanes prévus, est signe qu’elle n’est pas bien préparée à cette ZLEqui induirait un flux massifs des produits européens et pourront être fatale àson économie qui subit gravement les contrecoups de la double crise financièreet sanitaire.   

 

 



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