A la veille de la visite du président français,attendu mercredi à Alger, le ministre des Moudjahidines Tayeb Zitouni a rappelé lundi que la dimension mémorielle doit figurer en bonne place dans les entretiensbilatéraux.
« Les relations algéro-françaisesne seront pas tout à fait normales sans la présentation des excuses,l’indemnisation et les reconnaissances coloniaux », indique lundi leministre sur les ondes de la radio, considérant que « ces revendications sontlégitimes et doivent trouver des réponses positives ».
« On attend beaucoup de cette visite du présidentMacron, en espérant qu’elle sera l’occasion d’un règlement des dossiers ensuspens en rapport avec la mémoire, afin de créer un climat de confiance »,poursuit-il lors de son passage au forum de la radio nationale.
« Il est vrai que nous avons atteint un haut niveau departenariat sur le économique, mais cette relation reste aussi tributaire ducontentieux mémoriel dont la non prise en charge risque de ramener les choses àla case départ ».
Tayeb Zitouni a identifié quatre dossiers, à savoir lesarchives de la révolution, les disparus pendant la guerre de libération, l’indemnisationdes victimes des essais nucléaires dans le sud et les la restitution des crânesdes résistants.
Les propos des ministres des Moudjahidines sonnent un peucomme une réponse au président Emmanuel Macronqui avait déclaré lors de sa récente tournée en Afrique être « contre le déni etcontre le pardon » s’agissant des crimes coloniaux.