Les journaux du soir britanniques rapporte en 'une" et en grosses manchettes, ce samedi après-midi, qu'un jeune Anglais âgé de 22 ans, chercheur en cyber-sécurité, qui a requis l'anonymat le plus strict, a trouvé accidentellement le moyen d'arrêter la propagation du virus informatique qui a bloqué, ces dernières 48 heures, des dizaines de milliers d'ordinateurs dans une centaine de pays de par le monde, parmi lesquels l'Algérie.
Le blog officiel de l'antivirus "Avast", qui cite notre pays parmi les pays agressés par ce virus malfaisant, n'a pas précisé néanmoins quelle a été la cible exacte de cette agression informatique en Algérie.
Le jeune Anglais anonyme reçoit depuis, des tonnes de félicitations sur les réseaux sociaux et a déclaré à la presse n'avoir "pas dormi toute la nuit" (du vendredi à samedi) et qu'il est "un peu fier" de son initiative.
Sur son blog www.malwaretech.com, le jeune britannique, attaché à son anonymat, raconte comment il a "sauté dans tous les sens" d'excitation après avoir trouvé "par accident" un moyen de ralentir l'attaque qui a touché une centaine de pays et perturbé le bon fonctionnement de dizaines d'entreprises et organisations.
La presse britannique l'a aussitôt désigné comme un "héros par accident" même s'il a fait preuve d'une grande expertise informatique et qu'il a travaillé toute la nuit de vendredi à samedi pour freiner le virus.
Tweetant à partir de @Malwaretechblog, le chercheur en cybersécurité a expliqué à l'AFP avoir trouvé la parade en trouvant et achetant un nom de domaine pour quelques dollars.
"Généralement un logiciel malveillant est relié à un nom de domaine qui n'est pas enregistré. En simplement enregistrant ce nom de domaine, on arrive à stopper sa propagation", a-t-il dit.
Sur Twitter, il a avoué qu'il ne savait pas, au moment d'enregistrer le domaine, que la manœuvre suffisait à arrêter le virus et que son action était donc "accidentelle au départ".
Mais il a été chaudement félicité sur les forums spécialisés et son blog a été publié sur le site internet du National Cyber Security Centre (NCSC), le centre britannique de cyber-sécurité.
Le NCSC a affirmé à l'AFP que "MalwareTech" était une "organisation privée" et que le "héros" du jour n'était pas l'un de leurs employés mais qu'ils pouvaient avoir recours à son expertise. "Il a clairement réussi à enrayer la propagation", a assuré à l'AFP Marco Cova, spécialiste en cybersécurité chez Lastline. De là à l'arrêter complètement ? Laurent Maréchal, expert en cybersécurité chez McAfee, a préféré rester prudent. "Le nom de domaine en question est-il le seul nom de domaine concerné? Il est trop tôt pour le dire. Il se pourrait très bien que le logiciel vienne à se décliner sous d'autres formes", a-t-il dit à l'AFP.
Les médias du monde entier, qui avaient rapporté ce matin cette attaque informatique mondiale, ont révélé que le (ou les) pirate a utilisé une faille dans les systèmes de Windows, qui a été détectée auparavant par l'agence de sécurité américaine "NSA" mais qu'elle avait gardée secrète.
En France, la marque automobile "Renault" a été la cible de cette méga-cyberattaque, comme en Espagne, le groupe de téléphonie "Telefonica" et aux États-Unis, le distributeur de colis, "FedEx". En Angleterre, le virus malfaisant a perturbé le fonctionnement de plusieurs hôpitaux et a créé une grande panique dans le traitement des malades. La Russie, la Chine, l'Italie, l'Allemagne, l'Australie, le Mexique, figurent parmi la centaine de pays victimes de cette tentative planétaire de vol à "main armée d'un virus informatique".