Algérie 1

Icon Collap
...

Ultimes manœuvres avant la chute : Khaled Nezzar révèle le Sa(i)disme de Bouteflika

29-04-2019 12:28  La rédaction

Le témoignage apporté ce lundi par legénéral à la retraite Khaled Nezzar sur lesdernières manœuvres et manigancesdu frère cadet de l’ex Président de la république, Said, pour garder le pouvoir,est glaçant.

Il y décrit un homme sans états d’âme, etabsolument décidé à tout entreprendre pour éviter que le destin du pays ne luiéchappe sous la pression sans cesse grandissante du mouvement populaire.

Et pour ce faire, Khaled Nezzar dépeintSaid Bouteflika dans une posture d’un homme machiavélique prêt à tout ; quitteà décréter l’état d’urgence ou l’état de siège !

La majorité des algériens savaient que c’estcet homme frêle et fragile qui gérait le pays au moins depuis 2013 à la placede son frère de Président qu’il a fait élire sur un fauteuil roulant.

Mais c’est la première que cetteconviction est confirmée solennellement et publiquement par un personnage de latrempe de Khaled Nezzar. Désormais, on est édifié, preuves à l’appui, que SaidBouteflika était réellement le vrai Président de l’Algérie et non pas son frèrequi était dans les vapes.

Exit donc les fausses assurances d’AmarBenyounès, Ouyahia, Ould Abbès, Ghoul, Sidi Said et tout l’attelage politique,qui tentaient de nous faire croire que même après son AVC, Abdelaziz Bouteflikaétait plus intelligent qu’Albert Einstein.

On devine maintenant pourquoi ces hommesde Said osaient de telles déclarations médicalement insoutenables sur la santémentale et physique d‘Abdelaziz.

Quand le vice-roi ordonne, tout le mondese met au garde à-vous et répète le refrain sur un ton monocorde.

Mais passons. Le fait que Said Bouteflikaait contacté et par deux fois, Khaled Nezzar avec qui il ne partage pourtantpas grand-chose, montre à quel point il était prêt à s’allier avec le diablepour continuer à gouverner par procuration.

Il est loisible de saisirl’arrière-pensée de Said Bouteflika qui voulait «exploiter» la relation pastrès amicale entre Nezzar et Gaid Salah pour l’aider à se débarrasser de ce dernierselon la formule «l’ennemi de mon ennemi est mon ami».

Encore heureux que Khaled Nezzar n’aitpas accepté le pacte de sang que lui proposait le tyranneau à la dérive, Said.

«Pour l’histoire, j’aimerais apporter untémoignage pour dire jusqu’où était décidé à aller cet homme qui ne voulait pascomprendre, qui ne voulait pas imaginer, que le rideau était définitivementtombé», écrit Khaled Nezzar.  

Et la réponse de Said au conseil dugénéral à la retraite d’opter pour la démission du président Bouteflika pourouvrir la voie à une transition démocratique, en dit long sur son état d’espritet son réel pouvoir. «Non c’est dangereux pour nous (…) ce sera l’étatd’urgence ou l’état de siège ! »

Conclusion lucide de Khaled Nezzar :«A cet instant, je me suis rendu compte qu’il se comportait comme le seuldécideur et que le président en titre était totalement écarté»,

 

Pour preuve dans une autre conversationtéléphonique, le 30 mars dernier, Said Bouteflika sondait Khaled Nezzar s’iln’était pas temps de «destituer»le chef d’état-major, Ahmed Gaid Salahqui était en réunion avec les commandants des forces.

Là aussi, et en Président envers etcontre la volonté du peuple algérien, Said Bouteflika voulait utiliser lesceau de la république pour décréter la fin de fonction du chef de l’armée quimenaçait de le coffrer à tout moment.

C’était le 30 mars, le jour où SaidBouteflika s’était réuni avec son ex ennemi, et ex patron du DRS, le généralToufik à Zeralda pour mettre en œuvre le plan anti Gaid. 

La suite est connue : Le chefd’état-major a prononcé un discours dans lequel il avait accusé sur un tond’avertissement des forces «extra constitutionnelles» et une Issaba (bande) quiconspirent contre le mouvement populaire et l’armée».

Le plan de la dernière chance de Saidpour s’offrir un 2ème mandat à lui et un 5ème de forme pour sonfrère Abdelaziz a lamentablement échoué.

Le vice-roi ne sera donc pas couronné etson frère est déchu au grand dam de ses supporters zélés qui mangeaient  dans sa main et qui, maintenant se mettent àla queue leu leu devant les tribunaux pour répondre de leurs actes.

Sous la plume de Khaled Nezzar, les «forcesextraconstitutionnelle et la Issaba» ont un nom, ou plutôt un prénom :Said.

Gaid Salah, la justice et le peuple lesavent désormais.  Un bon «thème» pour la11ème marche vendredi prochain.

   

 

  

 

 



Voir tous les articles de la catégorie "A la une"