C’est un deuxième acte particulièrement attendu du procès desgénéraux anciens patrons des services, Mohamed Mediène dit Toufik et Bachir Tartagainsi que de Saïd Bouteflika l’ex frère de l’ex président et enfin lapatronne du Parti des Travailleurs, Mme Louisa Hanoune, qui s’ouvrira ce dimanche autribunal militaire de Blida.
Condamnés à de lourdes peines allant de 15 à 20 ans de prison lorsdu procès en septembre dernier, les accusés seront jugés demain en appel.
Ces premiers jugements seront-ils confirmés en appel contre cescinq personnes sur lesquels pèsent de très lourds chefs d’inculpation ? Oualors leur peines seront –elles réduitesvoire tout simplement annulées comme osent le soutenir certains milieux pourqui les dossiers des prévenus seraient «vides» ?
Pour cause, il est difficile d’émettre le moindre pronostic surl’issue de ce procès tant il se déroulera cette fois dans une ambiancenettement plus détendue.
Le décès de l’ex-chefd’état-major, feu Ahmed Gaid Salah, qui en avait fait une affaire personnelle, pourrait en effet peser lourd dans le verdict qui sera rendu.
Faut-il rappeler que les généraux Toufik, Tartag, Saïd Bouteflikaet Louisa Hanoune avaient été accusés et condamnéspour «complot et atteinte à la hiérarchie militaire» dans le sillage de lafameuse réunion le mois de mai 2019.
Il est donc fort possible que la justice militaire procède à larequalification juridique du chef d’inculpation surtout que les avocats desaccusés mettent en avant le fait qu’il n y a aucune preuve attestant de manière irréfutable que les Toufik,Said,Tartag et Louisa Hanoune ourdissaient un «complot contre l’armée».
Il va de soi que les appels incessants en Algérie et à l’étrangerpour la libération de Louisa Hanoune en sa qualité de chef d’un parti politiquepourraient jouer en faveur de son acquittement pure et simple en ce sensqu’elle était libre de rencontrer qui elle voulait au moment des faits.
Pour autant le dernier mot reviendra aux juges du tribunalmilitaire de Blida qui auront à trancher un dossier extrêmement délicat.