Scepticisme et controverses n’ont eu de cesse d’envelopper, jusque-là, le projet d’usine Peugeot PSA en Algérie.
Depuis ce mercredi, et à l’occasion d’une conférence de presse tenue conjointement avec son homologue français, Bernard Caseneuve, le premier ministre Abdelmalek Sellal en a dissipé toutes les incertitudes.
«Durant les prochains mois, nous allons signer un accord portant création d'une société mixte entre Peugeot PSA et des partenaires algériens publics et privés, et ce une fois que nous aurons assaini la situation de l'industrie automobile en Algérie» dira-t-il, avant d’indiquer que le projet allait être concrétisé durant l’année en cours.
Le Premier ministre a tenu à souligner, au passage que l'usine Renault d'Oran, entrée en production fin 2014, était actuellement arrivée à une production de 60.000 unités.
Mais cela n’a pas empêché le chef de l’Exécutif de faire une moue dubitative, lourde de sens au demeurant, s’agissant du partenariat bilatéral stratégique entre l’Algérie et la France.
Mettant du punch, Sellal assène : «Je dois relever l’inquiétante tendance baissière du niveau des investissements français en Algérie durant consécutivement les trois dernières années, s’inscrivant ainsi en contradiction par rapport à notre ambition commune de partenariat stratégique, singulièrement dans le secteur industriel» a-t-il prévenu.