Abdelmadjid Tebboune ne croit pas aux Cassandres qui annoncent mordicus une rentréesociale sous haute tension. A moins qu’il ne s’agisse de sa part de faire usagede la célèbre méthode Coué.
"La rentrée sociale, contrairement à ce que disent certains, seracorrecte, calme et sans problèmes", a-t-il, en tous cas, déclaré dimancheà la presse, en marge de la réunion avec les partenaires du Pacte nationaléconomique et social de croissance (UGTA/Patronat)
Sur la situation financière du pays, le Premier ministre est à mille lieuesde partager les analyses pessimistesmises en avant ici et là , soulignant que « des gens tentent de noircir lasituation financière du pays à des Algériens, alors que l'Etat n'a pas recouruà l'endettement et que les projets sont toujours en cours de réalisation,notamment ceux de l'enseignement, la santé, le logement, ainsi que la prise encharge sociale qui sont intouchables".
Le propos du Premier ministre est encore plus significatif lorsqu’il évoqueles relations de son gouvernement avec le patronat et l’UGTA, assurant à quiveut bien entendre que les deux «constituent pour le gouvernement un partenaireindissociable dans la croissance économique." Sans doute une façon de clore définitivement la séquence agitée de lasemaine dernière en rapport du bras de fer entre lui et le patron du FCE et sonallié de l’UGTA.
Et Tebboune de mettre, à contrario, en valeur le rôle « stabilisateur »que joue le syndicat de Sidi Said, tout en saluant dans la même foulée les entreprises publiques et privées pour"les efforts consentis en vue de créer de la richesse".
Considérant par ailleurs la stabilité comme un facteur décisif dans toutprocessus de développement économique, le Premier ministre, Tebboune s’enorgueillitde la résilience de l’économie algérienne face à la chute des recettes pétrolièreset rappelle, en écho avec les propos du président Bouteflika que «lasouveraineté de l'Algérie, qui est totale, ne peut être hypothéquée par quoique ce soit".