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Son parti boycottera les élections : Soufiane Djilali seul contre tous !

16-09-2017 16:38  Amel Benabi

Le leader du parti «Jil Jadid», Soufiane Djilali, a annoncé aujourd’hui, via un communiqué, sans doute la mort dans l’âme, la décision de son parti de ne pas participer aux prochaines élections locales.

Lancé à corps perdu dans une bataille perdue d’avance pour l’application de l’article 102, Soufiane Djilali et son Jil Jadid se retrouvent seuls, absolument seuls à réclamer cette mesure, au demeurant extrêmement difficile à obtenir. « Au lieu de dénoncer les turpitudes du pouvoir, les voilà qui bottent en touche toute revendication de changement, préférant garder un Président absent car, clament-ils, le départ de Bouteflika ne garantit pas le départ du système. Dans leur logique, mieux vaut garder les choses en l’état. Le système refuse de partir ? Alors on garde le Président et… le système !, tonne Soufiane Djilali dans un communiqué emprunt de déception.

 Il s’interroge sur la signification du changement de ton des partis comme le RCD et Talaei Al Hourriet  dont les responsables se sont clairement démarqués de l’exigence de l’application de l’article e1052 de la Constitution. «Que cache en réalité ce choix ?», écrit Jil Jadid, suggérant que ses ex partenaires au sein de l’Instance de suivi et de coordination (ISCO) auraient négocié leur participation.

«Ces partis, qui n’avaient de cesse de dénoncer à très haute voix, la mascarade des élections, ont préféré briser une solidarité naissante contre le système et enterrer les revendications communes, pour obtenir une poignée de sièges », accuse Soufiane Djilali.

Pour lui, « Dans ce climat chaotique, les élections communales ne seront qu’une autre occasion pour que le peuple se démarque de ce régime de corrompus et de ses affidés, par un boycott aussi large que celui des élections législatives ». C’est pourquoi « Jil Jadid maintient sa position de principe, et se range du côté du peuple. Il ne participera donc pas aux tentatives de légitimation d’un pouvoir définitivement condamné par l’histoire », ajoute le communiqué.

Ainsi après avoir boycotté les législatives, Jil Jadid réédite cette option et décide de se mettre en marge des institutions élues au risque de subir une mort politique.



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