D’ordinaire, les questions que l’on se posait à l’approche de l’examen dubac, était de savoir si les candidats avaient terminé leurs programmes, si lesépreuves allaient être abordables, si le taux de réussite sera élevé. Ces deux dernièresannées, ces interrogations sont reléguées au second plan par le phénomène de lafraude, un véritable cauchemar pour les responsables, les parents et lescandidats.
Le scénario de l’année dernière hante à nouveau l’esprit. Mme Benghabrit amultiplié ces derniers jours les interventions via les médias, sa page Facebookpour rassurer. Pour assurer qu’un dispositif de sécurisation des épreuves ultrablindé est mis en place à travers une collaboration entre le ministère de l’Education,de l’Intérieur et de la Défense nationale.
L’ONEC, lieu où les sujets sont imprimés sont placés sous surveillance vidéo.Les faits et gestes des personnels chargés des tirages sont surveillés à la manièrede Big Brother. Dans la longue chaîne d’élaboration des épreuves, il était établi,après l’enquête de la Gendarmerie, que les fuites de l’année dernière étaientparties de l’ONEC. Ce qui explique le renvoi devant la justice de certainsresponsables de cette institution.
Vigilance aussi au niveau de la différente direction de l’éducation où lesépreuves se trouvent actuellement sous haute surveillance sécuritaire. Leur acheminement,demain au petit matin vers les différents centre d’examen se fera sous escortede la Gendarmerie ou de la Police. La même vigilance devrait être de miseégalement au niveau du secrétariat où les épreuves sont dispatchées vers lessalles d’examen. Cela en interdisant strictement aux personnels de service defaire usage des téléphones portables pour les empêcher de photographier les épreuveset les balancer sur Facebook.
C’est ce qui s’est produit pendant les épreuves du BEM, où l’on a vu dessujets se balader sur les réseaux sociaux un quart d’heure à peine un après le début de l’examen.
Mme Benghabrit a parlé également de l’installation de brouilleurs sophistiquésà l’entour des centres d’examen. Le dispositif sera-t-il poussé jusqu’aublocage de Facebook ? C’est vrai qu’il y’aura des dommages collatéraux,mais le jeu en vaut bien la chandelle.
Dans son message vidéo, Mme Benghabrit a aussi invité les candidats à sedétourner de Facebook où de faux sujets seront inévitablement balancés dès cesoir. C’est de nature à les déconcentrer et à accentuer le stress.
Avec un système aussi blindé, le risque de fuite est minime. Mais le risquezéro n’existe pas avec les geeks. Ces as des nouvelles technologies, quipourraient jouer à faire craquer les verrouillages. On croise les doigts en disantle mot de Cambronne aux 760.000 les candidats.