Le parti de Jil Jadid, qui s’est réuni dimancheen bureau national a rendu public un communiqué intitulé « quelle sortiede crise » et dans lequel il n’y va pas du dos de la cuillère pour décrire la situation politique qui prévaut dans lepays.
« Les derniers événements (limogeagede Tebboune) ont prouvé à l’opinion que le président de la République est en incapacitéphysique et mentale en prouvant ainsi son incapacité à exercer ses prérogatives »,note d’emblée le parti de Sofiane Djilali, qui se dira plus que jamais adepte de la mise enbranle de l’article 120 de la constitution.
« Le règlement de la crise économiquegrave qui frappe l’Algérie doit impérativement passer par la mise en œuvre deréformes politiques et institutionnelles profondes, à commencer par l’électiond’un nouveau président de la république », juge l’instance exécutive de JilDjadid.
« Auvu de la gravité de la situation il était du devoir du président Bouteflika dese rendre à la nécessité de l’organisation d’une élection présidentielleanticipée. Hélas, il n’a pas été cet homme qui sait prendre la mesure des intérêtsdu pays, le 4e mandat en est la preuve tangible », assène encore Jil Jadid dansson communiqué.
Dés lors, estime ce parti « il ne resteplus que la mise en œuvre de l’article 120 de la constitution pour permettre aupays de sortir de l’impasse politique dans laquelle il se trouve. »
Considérant que l’affaire n’est plus celledes partis politique de l’opposition, Jil Djadid estime qu’il appartient aussiau peuple de revendiquer l’application de l’article 120 portant empêchementpour raisons de santé.
« Ce n’estpas un défaut des dispositions constitutionnelles qui est à l’origine dublocage mais l’entêtement d’une caste au pouvoir qui se considère comme lapropriétaire de l’Algérie réduite au sort d’un butin de guerre. Aujourd’hui,seul le peuple, en théorie, souverain, mais en pratique, asservi, par lerégime, qui est en devoir moral de reprendre son destin en main. C’est l’avenirde la nation qui est en jeu. C’est au peuple d’exiger l’application del’article 102. Dans cette optique, Jil Jadid assumera ses responsabilités », lit-on àce pros.
Tout en faisant de l’application de l’article120 une revendication phare dans son discours, le parti de Sofiane Djlali estimeque le départ du président Bouteflika n’est pas une fin en soi, mais juste unpréalable pour la mise en oeuvre desréformes qui consacreront le passage à la deuxième République
« Ledépart de M. Bouteflika sera le début d’une solution, pas la solution », analyseJil Jadid pour qui le futur président quel qu’il soit« aura à assumer de véritablesréformes de fond lors d’un mandat qui devrait être voué à la transition dusystème actuel vers l’édification d’un véritable."