Dans son intervention lors de la réunion de la tripartite qui réunit, aujourd’hui lundi à Annaba, le gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le patronat, le Premier ministre a longuement insisté sur le principe de la justice sociale et la transparence.
Se voulant persuasif dans son message, Abdelmalek Sellal appuie avec force :"Tous les jours et dans tous les domaines de la vie du citoyen, l'Etat a pour mission constante de concrétiser l'impératif de justice sociale».
A cet effet, il a mis en avant la ligne directrice de l’action de son gouvernement consistant en « des règles justes et simples acceptées par tous et appliquées à tous dans l’équité et la transparence» au plan socio- économique.
Sellal rappellera résolument à ce niveau la courbe de progression du produit de la fiscalité ordinaire (+10% entre 2015 et 2016), en soulignant que le fait "ne découlait pas des prélèvements sur les salariés mais du secteur économique où de nombreux projets sont entrés en phase d’exploitation", a-t-il expliqué.
Mais pas que ! Le chef de l’Exécutif juge que de telles règles « constituent à la fois un rempart contre la corruption et les passe-droits». Soit deux grand maux avérés qui ébranlent la confiance entre gouvernés et gouvernants.
Se voulant démonstratif dans ce sillage, Sellal a fait observer que «la réforme de plusieurs textes législatifs (douanes, investissements, procédures et code pénal) ainsi que le niveau de professionnalisme des services de sécurité permettent l'obtention « d’excellents résultats dans la lutte contre la corruption ».
S’adossant aux chiffres, il n’a pas manqué de préciser que la lutte contre la corruption a vu ces trois dernières années, le traitement de 5.498 affaires par les tribunaux couvrant la corruption (3.058), l'évasion fiscale (144), l’infraction douanière et les mouvements illicites de capitaux (2.299).
«C’est un combat sans relâche que mènent au quotidien et avec détermination les institutions concernées car en plus d’être une pratique illégale et immorale, la corruption sape le moral des citoyens et érode la confiance au sein de la société », a-t-il encore asséné, estimant que la confiance était « un bien des plus précieux»
Dans le même ordre d’idées, le Premier ministre estime, également, primordial de dire la vérité aux Algériens «afin» explique-t-il , «de barrer la route les colporteurs de calomnies et de mensonges qui n’arrivent pas à accepter que notre pays demeure stable, uni et surtout en paix».
S'exprimant sur la tripartite, Abdelmalek Sellal y voit un «acquis de la démocratie et un indicateur fort de la société en Algérie», en dira-t-il avant de mettre en avant la disponibilité de son gouvernement à la concertation et au dialogue sans exclusion et sur toutes les questions d'intérêt national « mais dans le cadre du strict respect des lois et règlements», a-t-il nuancé, toutefois.