Le Rassemblement National Démocratique, à Oran et toute lawilaya, a entamé depuis l’année écoulée, une opération de purge suivi durajeunissement de ses structures. Certaines figures emblématiques ont disparu.
Cette vague de renouvellement des structures, procèdera à lamise en place de nouvelles sections partout où il en manque, intervient après un examen minutieux destextes fondamentaux du parti.
C’est dire que les enjeux sont de taille pour le rôle àjouer dans l’échiquier politique national. Car, il faudra à cette occasionchoisir, parmi les nombreux militants, les hommes et les femmes qui puissentpermettre au parti de répondre aux aspirations citoyennes, mais aussi deconquérir de nouveaux horizons.
Tels ont été les défis majeurs auxquels a été confronté leRND ces dernières années. Cette forme hybride de militantisme est une voieintéressante pour envisager une possible mutation du militantisme politique.
Si de moins en moins de jeunes s’intéressent au mondepolitique ces dernières années, beaucoup n’en demeurent pas moins politisés etsouhaitent se rendre utile pour changer la situation.
D’autres facteurs expliquent également la montée du RND chezles jeunes. Pour parler à la jeunesse, le secrétaire de wilaya, le sénateurKazi Tani explique ; «Il faut encoreen comprendre les attentes, et souvent, les mieux placés pour en parler sontceux qui les composent. D’oùl’importance d’encourager l’émergence de nouveaux élus plus jeunes, plusreprésentatifs de ce qu’est la jeunesse et la société d’aujourd’hui. Le RNDpour les élections à venir sera, le premier parti à investir plus de femmes qued’hommes et de jeunes à veiller à l’émergence de candidats issus d’une grandediversité sociale, d’origine, de milieu…L’enjeu est surtout de permettrel’expression de militants, de candidats, d’élus et surtout desympathisants. Si le RND recueilleaujourd’hui autant de jeunes voix, c’est parce qu’il occupe un espace que lespartis traditionnels ont délaissé», explique encore le secrétaire de wilaya,qui ajoute que «des messages simples, des candidats jeunes et nonprofessionnels de la politique. A nous de savoir réinvestir la jeunessepopulaire, mais sans populisme. Donner confiance face à la méfiance : savoiraffirmer nos idéaux haut et fort, ne pas laisser d’espace au renoncement, et nepas avoir peur de soutenir les sujets qui nous démarquent des autres partispolitiques. La jeunesse n’attend pas de consensus mou, mais de la ténacité etde la résistance. Dépasser les formes traditionnelles de partis et demilitantisme, les jeunes peuvent avoirenvie de s’investir dans une cause sans épouser l’ensemble des lignes d’unparti politique. Comme dans d’autres pays, favorisons les groupes de réflexion,permettons aux échanges de se réaliser en dehors de nos réunions militantes traditionnellespour ne pas se couper de celles et ceux qui sont freinés par l’idée d’adhérer àun parti politique, même s’ils en partagent les valeurs et la majorité desidées. Réinvestissons la démocratie participative grâce aux outils decommunication modernes, la jeune génération a grandi avec Internet. Utilisonspleinement cet outil qui permet une diffusion large et une instantanéité del’échange. Encourageons par exemple le droit d’amendement citoyen par Internet,comme cela a parfaitement fonctionné sur les projets de loi sur la République etsur l’égalité et la citoyenneté. À nous enfin, responsables et militants, desavoir conjuguer nos valeurs traditionnelles et inaliénables avec ouverture etmodernité. Tel est l’enjeu de la reconquête de la génération actuelle et cellede demain.»