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Référendum sur la constitution : les boycotteurs et les opposants interdits de campagne électorale ?

29-09-2020 13:34 

Les partis qui ont décidé de boycotter le référendum sur la révision de la constitution

prévu le 01 novembre prochain mais aussi ceux qui participent, mais pour inviter les

algériens a rejeter la mouture présidentielle, seront-ils- interdits de campagne ?


Bien qu’elle ne le dise pas expressément, l’Autorité nationale indépendante des

élections (ANIE) qui a annoncé, lundi, le lancement le 7 octobre de la campagne de

sensibilisation en prévision du référendum sur la révision constitutionnelle, fixe les

règles du jeu qui s’apparentent à des barrages de filtration.


En effet, la structure dirigée par Mohamed Charfi limite le droit à la campagne au staff

gouvernemental, aux partis politiques disposant d'un groupe parlementaire au niveau

des deux chambres du Parlement ou de 10 sièges entre les deux chambres du

parlement ou des sièges au sein des Assemblées populaire locales dans au moins

25 wilayas.

L’ANIE autorise également les associations nationales «jouissant d’une

représentation effective au moins dans 25 wilayas» ainsi que les «personnalités

nationales».

Il va de soi que tout ce beau monde est censé faire campagne en faveur du

document soumis par le président Tebboune à l’épreuve du peuple-électeur.


Encore que les partis, les associations et les personnalités nationales, sont appelés

à transmettre une «demande étayée de documents justificatifs et d'un résumé sur les

axes d'intervention et ce dans un délai de 5 jours au moins avant le lancement de la

campagne électorale».

L’ANIE ne fait aucunement référence ni même une allusion aux partis, associations

et personnalités qui voudraient faire campagne contre le projet, voire carrément pour

appeler les algériens à rejeter le projet.

Légalement, il n y a aucune loi qui interdit aux algériens d’exprimer leur avis dans le

cadre de la campagne électorale, soit en faveur soit contre n’importe quel projet de

loi, tant cela relève de la liberté d’expression et d’opinion.

Mais l’expérience nous enseigne que les opposants aux projets du pouvoir n’ont

toujours pas voix au chapitre, du moins dans les médias et les espaces publics.




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