Forte inquiétude chez les autoritéssanitaires devant la montée en puissance du coronavirus, qui a atteint le seuilalarmant de 670 nouveaux cas , 12 décèset 63 patients en soins intensifs, au bilan d’hier dimanche.
Des chiffres qui montent en flèche etqui ont amené des membres du ComitéScientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus à squatter,lundi, les ondes de la radio nationale, pour sonner la tirette d’alarme.
Ainsi, le professeur Ryad Mahyaoui et tout en soulignant, dimanche lors de sonpassage à la Chaîne3, que cette recrudescence était «lente, mais plus graveque le première vague de virus», a fait savoir que seulement 20% des maladescontaminés étaient admis dans les hôpitaux, tandis que 80%, testés positifs, rentraientchez eux «à cause de la saturation les établissements sanitaires »,a-t-il expliqué.
Pr Mahyaoui, à l’instar de ses pairsdu Comité ainsi que nombre de responsables de l’Etat, du reste, met à l’indexun relâchement fatal des mesures de prévention contre la propagation de laCovid-19 par la population.
Précisément, il a pointé lesrassemblements festifs familiaux et autres rassemblement de tout ordre.
Dans cette veine, Il ira jusqu’à direqu’un tel manquement «peut être considéré comme participation à un crime»,appelant à une prise de conscience collective
Et des sanctions fermes contre les réfractaires à l’application desmesures de prévention, notamment le port de masque et le respect du confinement.
Invité le même jour à la matinale dela Chaîne1, l’épidémiologiste Mohamed Belhocine a abondé dans le même sens,corroborant le constat du relâchement dans les mesures de prévention, amenantaujourd’hui, «une situation très inquiétante», dira-t-il.
En tout état de cause, la situationsanitaire dans le pays inquiète désormais au plus haut point et, si la communauté scientifique s’attèle àsecouer le cocotier, l’Etat aussi œuvre, mesures de rétorsion à l’appui, à tordrele cou à tout laxisme dans l’observation et le respect strict des dispositionsde lutte contre la propagation, au moins, du virus.
Ce dimanche, la wilaya d’Alger fermetous ses espaces de loisirs et détente, alors qu’à plus grande échelle, 29wilayas, dont la Capitale, repasseront à un reconfinement partiel drastique, de20h à 05h, dès ce mardi 10 novembre.