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Rapatriement des algériens : pourquoi pas des tests PCR en amont à la place de la quatorzaine dans les hôtels ?

18-07-2020 14:24  Djamil Mesrer

Le Premier ministre avait annoncé une nouvelle opération de rapatriement des algériens bloqués à l’étranger depuis quatre mois, (Ils seraient environ 5.000), suite à la suspension des vols pour cause de Coronavirusdepuis le mois de mars..

Abdelaziz Djerad a appelé à "la mobilisation de la flotte maritime et aérienne"  pour les besoinsde cette opération qui s’inscrit dans la foulée de précédents rapatriements, en applicationde la promesse du président Tebboune de "ne laisser aucun algérien abandonné".

Lesservices du premier ministère ont expliqué que cette vaste opération de rapatriement quisera engagée à partir de demain dimanche va  privilégier en premier lieu les famillesbloquées ainsi que les personnes ayant effectué les déplacements pour des soinset les étudiants algériens à l’étranger, en particulier en France, Espagne, Turquie,en Tunisie, Emirats...  

Question :pourquoi pas aussi, tant qu’à faire, les autres catégories, c'est-à-dire ceux quisont partis pour faire du tourisme, des affaires et qui représentent d’ailleurs une grandeproportion de cette population livrée à elle-même dans des capitales étrangères ?

Les ressortissants inscrits pour le rapatriement seront avisés etcontactés par les missions diplomatiques et consulaires algériennes par e-mail etpar SMS ont expliqué les services du premier ministère, assurant que les représentations diplomatiques etconsulaires algériennes à l’étranger seront mobilisées "tous les jours de lasemaine pour l’encadrement de cette opération et pour assister et aider lescitoyens concernés jusqu’à leur retour au pays".

Une foissur le sol national, ces algériens seront confinés pour au moins quatorze joursdans des hôtels qui sont déjà identifiés par le ministre du Tourisme, partenairede l’opération au même titre que les ministères des Affaire étrangères, laSolidarité nationale, l’Intérieur,  le Transportet la Santé.

Cette  démarche de rapatriement est devenue extrêmement urgente, d'autant qu'il est tout de même incompréhensible d'avoir laissé sur le carreau, à l'étranger, des milliers de nos compatriotes, la plupart sans ressources durant plusieurs mois.

Des tests PCR à la place des hôtels

Cependant, il faut se poser desquestions quant au mode opératoire choisi.  

Au momentoù les capacités financières du pays sont mises à mal, n’aurait-il pas été plus "intelligent" de s’y prendre autrement sur le plan de la vigilancesanitaire ? Comment ?

Tout simplement en exigeant de tous les ressortissants éligibles au rapatriement de se faire subir des tests PCR négatifs, à moins de 48 heures avant leur embarquement ou de se rendre dans des pharmacies pour des tests sérologiquesdont les résultats sont quasi instantanés.

Ce qui al’avantage de faire le tri au départ despays de provenance et d’éliminer en amont les éventuels porteurs du virus quipourraient potentiellement  amplifier lesrisques de contamination  qui ne cesse de progresser ces derniers joursdans différentes wilayas..

Avec des tests PCR négatifs préalables qui prouvent qu’il ne sont pas positifs à la Covid-19, ces ressortissants,une fois sur le sol national, pourraient  rentrer directement chez eux sans passer par la casehôtel, à l'instar de ce qui se fait au Maroc et en Tunisie.

Maistelle que l’opération se présente tous les rapatriés seront systématiquement  dispatchés sur les hôtels qui sont déjàpréparés pour un confinement de 14 jours avant le retour à la maison.

Et sur leplan financier, faut-il le rappeler,  laprise en charge dans des hôtels et pas n’importe quels hôtels va encore pesersur les moyens de l’Etat qui a déjà déboursé pas moins de 3 milliards de dinars, selon les chiffres révélés aujourd’hui par le ministre des Finances.

Lagénérosité de l’Etat, c’est bien mais c’est meilleur quand elle se conjugue avec l'intelligence et l'économie de moyens dans uncontexte où chaque dinar compte.  



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