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Projet de révision de la Constitution : le MSP d’Abderrazak Makri noircit la copie du Professeur Laraba

09-05-2020 18:16 

Lemouvement islamiste, qui semblait pourtant filet le parfait amour avec lepouvoir version Tebboune, prend de plus en plus ses distances. Le documentportant les propositions d’amendement de la constitution élaborées par lecomité des experts présidé par le par Mohamed Laraba lui a donné l’opportunitéde se resituer Nettement loin de Abdelmadjid Tebboune et son équipe.

La  réunion de son bureau national vendredi a étél’occasion pour les cadres du MPS de dire tout le «bien» qu’ils pensent de lamouture rendu publique, qui à leurs  yeux«ne tranche même pas sur la nature durégime politique».

Dans le communiqué rendu public aujourd’hui samedi etqui a sanctionné la réunion visioconférence de son bureau national, le MSP qualifie certainespropositions du comité des experts de «floues» et de nature à prendre une «mauvaiseperspective».

Le mouvement islamiste constate que la mouture necontient aucune garantie constitutionnelle sur la transparence des électionset, lit-on encore,  «ne criminalisepas la fraude électorale et ne prévoit aucune mesure de rétorsion du fait qu’ellesoit le plus grand fléau à l’origine des toutes les  crises du pays».

Leparti d’Abderrazak Makri pointe également la «dimension populiste de la mouturequi va, lit-on «réduire la marge des manœuvres des partis que ce soitlors de la constitution, dans la pratique politique, et dans leur droit dereprésenter leur électeurs dans les assemblées élues».     

Uneconfiguration qui va, selon le MSP, fatalement impacter le travail parlementaire et par là même aller àcontre sens des orientations constitutionnelles de par le monde .

Lemouvement de Makri, note également que la mouture n’accorde pas de «suffisammentde prérogatives aux assemblées élues pour concrétiser les articles 7 et 8 de la constitution relatifs à lasouveraineté populaire qui, sont les revendications phares du Hirak».

Mêmeconstat et même critiques du MSP s’agissant du pouvoir judiciaire où il relèveun «recul en matière de l’indépendance de la justice notamment en ce quiconcerne l’absence de dispositions visant à préserver  le magistrat de toute forme  de pression, de mutation et de manouvres».

Enrevanche souligne le parti de Makri, le Conseil Supérieur de la Magistrature aété maintenu «sous l’autorité du pouvoir exécutif et les experts ontprivilégié le principe de la désignation au lieu de l’élection des membres de lacour Constitutionnelle, et ce, lit-on, «au détriment de son autonomie et d sonindépendance».

Lebureau national du MSP estime, par ailleurs, qu’un «flou » entoure leposte de vice- président sur son rôle, ses prérogatives et le monde de sa désignation».



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