Le syndicat national des praticiensde la santé publique (SNPSP) est vent debout contre le nouveau projet de loi surla santé publique que le Dr Hasbellaoui compte présenter dans les prochainsjours devant les députés.  

Lyés Merabet, le président de ce syndicat,accuse en effet le gouvernement Ouyahia de « ruse » en programment ledébat sur ce projet le 7 novembre, c’est à dire en plein déroulement de lacampagne électorale pour le noyer dans la cohue.

Pour Lyés Merabet, les choses sontclaires, « le gouvernement veut privatiser les structures étatiques desanté publique en les vendant aux privés au dinar symbolique. »

Le patron du SNPSP justifie sesaccusations contre le gouvernement par l’attitude de ce dernier qui a préparéle projet sans y associer, les différentes parties concernées, notamment lepartenaire syndical.

Et Merabet de rappeller opportunémentque le gouvernement s’était engagé à faire un large tour de table, au moment oùla décision était prise de mettre sous le coude le projet d’Abdelmalek Boudiaf,ex ministre de la Santé.  

Pour le patron du SNPSP, le gouvernementva mettre en application un vieux projet qui date de 2008, au moment où la décisionavait était prise de réviser la carte nationale de la santé publique  

Ce projet de restructuration,, explique-t-il,vise  à placer les structures de proximité sous la tutelledes communes, ce qui les mettrait de facto dans les bras du privé, des lors queles collectivités n’ont pas de moyens financiers pour les gérer.

Pour Merabet, le projet de Hasbellaouisignifie bien la fin de la gratuité  des soins en Algérie, d'où sadécision de remettre un mémorandum aux députés pour les éclairer sur lesnon-dits de ce projet et ses conséquences sur le droit des citoyens aux soins gratuits.