Algérie 1

Icon Collap
...

Présidentielle : accélération du calendrier en prévision de la convocation du corps électoral

15-09-2019 12:32  Djamil Mesrer

Le calendrier électoral est marqué par un enchaînementaccéléré des étapes, ces derniers jours, en prévision de la présidentielle qui estdésormais dans les tuyaux, en attendant la convocation du corps électoralqu’on dit « imminente », probablement dès ce soir.

Et alors que les observateurs s’attendaient,objectivement du reste à voir traîner les choses quant à la mise en place del’Autorité en charge de la surveillance du processus électoral, Karim Younés,dont on avait prédit la difficulté de la mission, a pris tout le monde de courten parvenant à boucler sa mission de consultation ce week-end.

En cinq jours, (mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi), il est parvenu à convaincre les cinquante personnalitésqui composeront cette Autorité de surveillance, officiellement installée aujourd’hui.

La surprise du chef, en parlantde Karim Younés, c’est d’avoir réussi à mettre le grappin sur Mohamed Charfi, ancienministre de la justice, plébiscité sans surprise pour présider cette commissionsur laquelle repose la prochaine élection présidentielle.

 Une présidentielle qui intervient dans uncontexte de bipolarisation politique entre les partisans du vote, défendus becset ongles par l’institution militaire et soutenus par un large spectre de partiset de personnalités politiques,  et les adversairesde ce même vote regroupés au sein des « Forces de l’AlternativeDémocratique » , vent débout contre le retour aux urnes dans les conditionspolitiques actuelles.

Mohamed Charfi, à la tête decette Autorité est, à priori, un gage de crédibilisation de cette instance etdu rendez-vous électoral prochain, tant l’homme, au long parcours dans lesecteur de la justice est connu pour avoir des convictions chevillées qui luiont d’ailleurs valu des démêlés avec le clan Bouteflika qui l’avait alorssacrifié en tant que ministre pour sauver le brave soldat ChakibKhélil.

L’Autorité de surveillance de l’électionpart au moins avec le bénéfice du doute sous la présidence de Mohamed Charfiqui va désormais entrer dans une folle  course contre la montre pour la mise en placedu dispositif électoral, notamment les représentants de l’instance au niveaudes wilayas et des communes, dés lors que l’administration est dessaisie de sesprérogatives régaliennes d’organisation des élections.  

Dès lors, la question est de sedemander si cette Autorité sera en mesure de s’approprier les compétencesélectorales de l’administration, qui est une machine lourde,  et d’assurer pleinement sa mission ; un défiénorme pour Mohamed Charfi.



Voir tous les articles de la catégorie "A la une"