La polémique inattendue sur la présidentielle de 2019 en plein campagne pour les élections locales,  a eu ce mérite de trancher une question cruciale autour des prétentions d’Ahmed Ouyahia.  En effet, le Premier ministre dont personne ne fait mystère de sa volonté d’aller à la «rencontre de son destin», a tranché samedi dernier à l’Est du pays qu’il ne se présentera jamais contre le président Bouteflika.

Il a auparavant pris le soin de signaler qu’il est encore trop tôt pour évoquer l’élection présidentielle, histoire sans doute de dire que tout est possible. Pour autant, et pour une fois, il n’exclut pas un cinquième mandat du président Bouteflika. Et pour cause, Djamel Ould Abbès ne rate aucune occasion pour évoquer ce sujet allant jusqu’à «écorcher» Ahmed Ouyahia lui reprochant d’être ambitieux et de travailler pour sa personne en prévision de 2019.

Ould Abbès a poussé le bouchon trop loin en estimant que le prochain président sera issu du FLN. Autrement dit, Ouyahia n’a aucune chance d’après lui. Réponse calme du porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), Seddik Chihab, qui a écarté totalement la candidature du secrétaire général de son parti, Ahmed Ouyahia, à la présidentielle de 2019 si l’actuel Président rempile pour un nouveau mandat.

«Le soutien d’Ahmed Ouyahia au président Bouteflika est sans condition. Il ne va donc pas gêner le président Bouteflika s’il décide de briguer un autre mandat», a affirmé Chihab sur le plateau d’Ennahar TV.

Il faut dire que l’activisme d’Ahmed Ouyahia semble avoir dégoûté Djamel Ould Abbès qui multiplie des déclarations tapageuses sur la présidentielle de 2019. L’ex-président du MSP, Abou Djerra Soltani, quant à lui, ne goûte pas les saillies d’Ould Abbès. Il l‘a d’ailleurs invité à «laisser la présidentielle aux poids lourds».

Son successeur, Abdelmadjid Menasra s’est voulu plus cru à l’égard du Secrétaire général du FLN lui reprochant de ne rien comprendre en politique.