Ravagée par la guerre civile, la Libye,épargnée par le coronavirus, a enregistré hier vendredi, son premier cas decontamination par le Covid19.
Cela, au moment où les combats se sont intensifiés, marqués notamment par l’offensive,jeudi passé, du maréchal Khalifa Haftar, à l’ouest même du pays.
Une situation devenue plus dangereusequi a incité l’Union Européenne (UE) à monter au créneau. De fait l’UE a appelé, hier, à lacessation des hostilités en Libye afin d'aider à contenir la pandémie du coronavirusdans le pays.
«Les circonstances difficiles crééespar la pandémie rendent encore plus urgente la nécessité d'arrêterles combats à Tripoli et dans tout le pays», a, ainsi, fait observer le haut représentant de l'UE pour lesaffaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, dans unedéclaration rendu publique, hier.
Borrel a exhorté les parties auconflit à rechercher une solution politique à la crise, soulignant qu'une trêve faciliteraitla prise de toutes les mesures nécessaires pour protéger la population libyenneet les plus vulnérables du pays, y compris les déplacés libyens ainsi que lesmigrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile dans les centres de détention,pour lesquels «la propagation du virus pourrait avoir des conséquencescatastrophiques», prévient-il.
Par ailleurs, et tout en insistantsur l'impératif de respecter l'embargo sur les armes imposé par l'ONU, il a réitéré le soutien de l'UE au processus de Berlin et aux efforts de médiationsous l'égide des Nations unies.
A noter que l’ONU s'est dite vendredi«très inquiète» suite à la confirmation du premier cas de la maladieCovid-19 en Libye, craignant une propagation de l’épidémie qui pourrait submergerla capacité d'assistance humanitaire déjà surchargée.
De son côté, le Conseil de sécurité,réuni jeudi par visioconférence, s'est également déclaré préoccupé parl’importante escalade des hostilités en Libye et par l’impact possible de lapandémie du Covid-19 sur la population. D’où l’appel de ses membres à une désescaladeurgente des combats pour garantir un accès sans entrave à l'aide humanitairedans tout le pays.