Huit membres de l’ICSO (une instance dont c'est visiblement le clap de la fin) se réclamant de la plate-formepolitique de Mazafran, se sont réunis mercredi à Alger. Une réunion suivie d’unedéclaration portant les signatures de Soufiane Djilali (Jil Jadid), Karim Tabou (UDS),Ali Benouari (Nida El Watan), FaridMokhtari (Force Algérie), Salah Debouz (LADDH), Mohamed Arezki Ferad, Ammar Khababa, Salim Salhi, Saad Bouokba, Messaoud Adhimi, Mohad Gasmi et Samir Benarbi.
Leshuit signataires, sans les citer, dénoncent leurs alliés au sein de l’ICSO qui ontfait faux bond en annonçant leur participation aux législatives. « Nous nous ne laisserons pas entrainer derrière les illusions et des électionshasardeuses pour l’avenir du pays », écrivent-ils en jugeant que le faitde « Participer à ces élections,organisées par le pouvoir dans les conditions actuelles, est en totalecontradiction avec le sens et l’esprit de la plate-forme de Mazafran »
Faisant allusion au RCD, le MSP, le MRN et Nahda qui ont fait le choixsouverain de la participation, les signataires de la déclaration rappellent que « Les objectifs de l’opposition,tels qu’énoncés par la plate-forme de Mazafran ne peuvent en aucun cas être temporaires outactiques. Ils s’inscrivent dans la continuité et la rigueur et ne peuvent êtresujets à marchandage. »
Dans la première partie de leur déclaration « Lesfidèles à la plate-forme de Mazafran »dressent un constat sans appel de lasituation politique. « Notre pays traverse l’une des périodes les plus difficiles de son histoire,le désaveu populaire envers les institutions du pays, fait que la crisepolitique frôle le seuil de la menace sur la stabilité et la cohésion nationales. Les difficultés économiques et sociales que subissent delarges couches de la population risquent d’enfoncer davantage le pays dansl’incertitude et l’instabilité », préviennent les huit signataires.
Ciblant directement le pouvoir qui « s’emploieà assurer son maintien et sa pérennité par le recours aux trucages électoraux et à la cooptation des fausses représentationspolitiques et sociales, condamnant le pays au sous-développement »,les membres de la désormais défunte ISCO se prononcent en faveur d’une autre alternativepolitique que les élections, en l’occurrence « des reformes politiques réelles etprofondes, à la mesure des attentes des Algériens »
Les signataires, dansun flashback, rappellent aussi que « malgrél’autisme du pouvoir, l’opposition nationale s’est attelée durant les trois dernièresannées, sous l’égide de l’instance de consultation et de suivi de l’opposition(ICSO), à promouvoir la plate-forme politique des libertés et de la transition démocratique,en agissant avec un grand sens du devoir et de la responsabilité, pour débattred’une transition démocratique pacifique avec la participation de tous et pour l’édificationd’un Etat de droit »
Une offrerefusée par le pouvoir qui , déplorent encore les signataires de la déclaration, « a tourné le dos à toutes ces initiatives et a refusé l’idée même dudialogue, préférant la politique de la fuite en avant et du fait accompli, pourse maintenir en place » Exprimant enfin leur foi en la démocratie« comme meilleure outil pour organiseret gérer l’Etat et ses institutions » Les « Fidéles à la plate-forme de Mazafran » s’engagent néanmoins à agir « avec détermination pour faire valoir les meilleures voies pourinstaurer le respect des libertés, lesdroits individuels et collectifs et au final, l’Etat de droit.»
Cettedéclaration dans laquelle sont ramassés dans le même geste de dénonciation pouvoir et opposition, pourleur inscription dans le projet électoral, signe surtout la mort, de sa bellemort, de l’ICSO.