En plein dans la crise financière qui oblige le gouvernement à recourir à la planche à billet, l’Etat a tout de même assez de ressources et de volonté pour grossir le budget des transferts sociaux. Contrairement à ce que dicte la conjoncture difficile, le gouvernement a augmenté le volume des transferts sociaux de l’ordre de 8%  par rapport à l’exercice 2017.

En effet dans le cadre du «maintien de la politique sociale de l'Etat, le budget proposé pour l'année prochaine comprend 1.760 milliards de DA alloués aux transferts sociaux», lit-on dans l’exposé des motifs du communiqué sanctionnant le Conseil des ministres ayant adopté le projet de Loi de finances 2018.

Il y est précisé que les dépenses de ces transferts sociaux sont destinées notamment «au soutien aux familles, à l'habitat, à la santé, ainsi qu'aux subventions des prix des produits de premièrenécessité, à savoir les céréales, le lait, le sucre, et les huiles alimentaires».

De fait, la mesure annoncée de réviser le système des subventions n’est finalement que du discours.

Dans le même ordre d’idées, le projet du gouvernement comporte «plusieurs dispositions» en faveur des citoyens parmi lesquelles la bonification intégrale par l'Etat des crédits bancaires levés par l'AADL pour financer la réalisation de 120.000 logements de location-vente, ainsi que le rétablissement de la subvention aux prix de l'orge fourni aux éleveurs pour l'alimentation du bétail. Autant dire que l’Etat providence est plus que jamais présent quoi qu'il lui en coûte.