Plus de 12.000 médecins, dentistes et pharmaciens exerçant dans le secteur public, ont entamé, ce lundi, une grève au niveau national. Cette grève fait suite à l’appel du syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), pour lancer une grève nationale de deux jours afin de protester contre les conditions socio-professionnelles "misérables" dont souffrent les professionnels de la santé publique en Algérie.
Le ministère de la Santé qui estime que cette grève est "illégale" accuse les syndicalistes de "politiser" les revendications et de "refuser" le dialogue à l’instar des autres partenaires sociaux.
Dans une déclaration à la presse, le président du SNPSP, Lyes Merabt, a affirmé hier dimanche, que le syndicat avait présenté un préavis de grève le 9 avril dernier conformément à la loi 90/02, sans recevoir de réponse officielle du ministère de tutelle.
Lyes Merabt a affirmé dans ce sens que la grève de deux jours, prévue lundi et mardi, était dictée par des raisons purement socio-professionnelles et qu’elle n’avait "rien à voir avec la politique".
Tout en déplorant les déclarations du représentant du ministre de la Santé, le président du SNPSP a souligné que la décision de grève "n’avait strictement rien à voir avec les législatives, et que les revendications du syndicat sont socio-professionnelles et qui datent de plusieurs années" Et de qualifier les déclarations du représentant de la Santé de "manouvres qui faussent l’opinion publique".
Le premier responsable du SNPSP a ajouté qu’après "quatre demandes d’audience urgente avec le ministre Boudiaf, le syndicat n’a reçu aucun retour" ce qui traduit selon lui, "un refus du dialogue avec le partenaire social."
Outre les revendications socio-professionnelles, le syndicat dénonce les actes de violences dont sont victimes les médecins, la régularisation des diplômes des dentistes ainsi que les problèmatiques qui entravent le travail des pharmacies.