La référence européenne pour le pétrole brut, le Brent, a vu son prix dépasser en séance les 90 dollars le baril, une hausse soutenue par le risque géopolitique d'une invasion russe en Ukraine. Le pétrole a dépassé la barre symbolique des 90 dollars le baril pour la première fois depuis 7 ans.
Les cours du pétrole grimpaient encore légèrement ce jeudi, toujours galvanisés par la crise Ukraine-Russie, après avoir dépassé de nouveaux records la veille, dont la barre symbolique des 90 dollars le baril pour le Brent. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars gagnait vers midi 0,16% à 90,10 dollars.
A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois gagnait 0,08% à 87,43 dollars. Mercredi, les deux références du brut s'étaient envolés à des sommets plus atteints depuis octobre 2014 (90,47 dollars pour le Brent, 97,95 dollars pour le WTI), mais la hausse des prix semblait se tempérer jeudi.
La Réserve fédérale (Fed) mercredi, qui a signalé vouloir remonter ses taux dès mars "a généré une légère pression à la vente sur le marché pétrolier, de sorte que le Brent est repassé sous la barre des 90 dollars ce matin" avant de remonter, expliquent des analystes. Selon eux, la crise ukrainienne empêche une chute plus prononcée des prix, car on craint toujours que les livraisons de pétrole et de gaz russes soient entravées en cas d'escalade militaire.
Les Etats-Unis ont mis en garde contre les "risques mondiaux" d'une invasion russe de l'Ukraine et assuré avoir proposé une "voie diplomatique sérieuse" pour éviter une nouvelle guerre, après avoir rejeté l'une des principales demandes de Moscou, à savoir la fin de l'élargissement de l'Otan, en particulier à l'Ukraine. Jeudi, la Chine a de son côté apporté son soutien à la Russie.
En plus de la crise en Ukraine, les tensions au Moyen-Orient qui se sont récemment accrues en raison des attaques de drones des Houthis contre les Emirats arabes unis, l'inflation des prix à la consommation et à la production et les efforts conséquents des banques centrales pour la combattre sont également des facteurs qui tiennent les investisseurs en haleine, d'après les experts.(Avec agences)