Les prix du pétrole continuaient d'opérer des petites hausses vendredi en cours d'échanges européens, reprenant leur souffle après avoir grimpé à des plus hauts en deux ans cette semaine.
En milieu de journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 63,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de décembre perdait 7 cents à 57,10 dollars.
Le prix du baril de Brent est monté mardi à 64,65 dollars, son niveau le plus élevé depuis fin juin 2015, et celui du baril de WTI a atteint mercredi 57,92 dollars, au plus haut depuis début juillet 2015.
"Les événements de cette semaine ont montré que ce n'est pas seulement la stratégie de l'Arabie saoudite concernant sa production qui joue sur les prix du pétrole mais également sa politique intérieure et étrangère", a observé un analyste.
Les cours ont grimpé à la fois en raison de la vaste purge au sein du royaume saoudien et des tensions accrues entre ce pays et l'Iran.
Plus de 200 personnes ont été arrêtées en Arabie saoudite dans le cadre d'une purge anti-corruption sans précédent menée récemment dans le royaume,qui a notamment visé des princes, ministres et hommes d'affaires.
M. Brennock a observé qu'en outre "des informations sur le fait que le pilier de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) va réduire ses exportations de 120.000 barils par jour en décembre par rapport à novembre ont nourri les achats".
"Ces réductions de l'offre, combinées au retour du risque géopolitique,vont aider à soutenir la tendance sur le marché du pétrole", a-t-il estimé.Avant le regain de tensions de ces derniers jours autour de l'Arabie saoudite, les prix du pétrole étaient déjà portés par les espoirs d'une prolongation de l'accord de réduction de la production décidé par l'OPEP et ses partenaires.
Les investisseurs chercheront à en savoir plus sur le sujet lors d'une réunion de l'Opep prévue le 30 novembre, avec peut-être des indices sur une extension de l'accord, qui est valable jusqu'à mars prochain, jusqu'à fin 2018.
"Clairement le marché est encore convaincu que l'OPEP va parvenir à resserrer suffisamment le marché en prolongeant les réductions de production. L'attention se porte donc sur toutes nouvelles soutenant cette conviction", ont remarqué les analystes.