Les cours du pétrole avançaient jeudi à la faveur du déséquilibre entre une offre toujours perturbée et une demande robuste, malgré un dollar fort et une hausse surprise des stocks aux Etats-Unis la semaine passée.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, était en hausse de 0,17% par rapport à la clôture de la veille, à 78,77 dollars à Londres. A New York, le baril de WTI pour le même mois engrangeait 0,32% à 75,07 dollars.
Les deux contrats de référence restent proches de leurs derniers sommets, à 80,75 dollars le baril pour le Brent atteint mardi et à 76,98 dollars pour le WTI touché au début de l'été.
"Même le rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole de l'EIA, plutôt négatif, n'a pas réussi à entamer la confiance" des investisseurs, commente Tamas Varga, analyste.
Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont en effet progressé de 4,6 millions de barils la semaine dernière, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), alors que le marché s'attendait à une nouvelle baisse.
Les cours du brut n'ont pas souffert de la force du dollar, qui a atteint mercredi un plus haut en un an, a relevé l'analyste, Jeffrey Halley.
La mise de côté par le marché de ces deux facteurs baissiers montre "que le pétrole reste très bien soutenu", reprend M. Halley, porté par une demande solide tandis que l'offre reste contrainte chez les principaux producteurs.
Les analystes de Goldman Sachs voient d'ailleurs le baril de Brent atteindre 90 dollars d'ici la fin de l'année. Dans ce contexte, le sommet des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés via l'accord Opep+ lundi prochain est très attendu par le marché, même si peu d'observateurs tablent sur une réaction de leur part.
Le secrétaire général de l'Opep Mohammed Barkindo, en marge d'une réunion technique tenue mercredi, a estimé que "dans l'état actuel des choses, la restitution sur le marché de 400.000 barils par jour chaque mois contribue à répondre à l'augmentation progressive de la demande" sans verser dans une "surcharge de l'offre." (Avec APS)