Les cours du pétrole reprenaient leur souffle jeudi après un début de semaine difficile, marqué par la reprise du nombre de contaminations à travers le monde, la perspective de possibles nouveaux confinements plombant l'enthousiasme du marché pétrolier.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 70,38 dollars à Londres, en hausse de 0,61% par rapport à la clôture de la veille. A New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre prenait 0,85% à 68,74 dollars.
Depuis le début de la semaine, le Brent pique du nez de 4,29% et le WTI de 4,88%. En moyenne, plus de 600.000 cas quotidiens ont été détectés dans le monde ces sept derniers jours, soit une hausse de 68% par rapport au plancher atteint mi-juin (360.000 nouveaux cas par jour) principalement imputable à la propagation du variant Delta identifié pour la première fois en Inde, à la contagiosité accrue.
Alors que les deux premiers consommateurs mondiaux, les Etats-Unis et la Chine, font partie des pays où le nombre de cas augmente, les investisseurs craignent que de nouveaux confinements soient imposés, avec des conséquences directes pour la demande de carburant.
"Nous estimons que la faiblesse récente des cours est de nature spéculative", tempère cependant Tamas Varga, analyste, qui souligne qu'une reprise sous contrôle de la pandémie en Chine pourrait suffire à relancer les cours à la hausse.
Barbara Lambrecht, analyste, invite également à garder à l'esprit des nouvelles plutôt positives pour le marché: si les réserves de pétrole brut ont augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis, celles d'essence ont fortement reculé. "
La demande estivale d'essence a presque renoué avec son niveau d'avant la pandémie", souligne-t-elle. Mais pour l'instant, le marché reste morose, et même les tensions autour du détroit d'Ormuz, qui poussent d'habitude les prix vers le haut puisque la majorité de la production du Moyen-Orient y passe, n'ont pas fait grimper les cours.(Avec agences)