Les membres du Conseil de sécurité, Russie, Chine, Grande Bretagne et France ont critiqué ouvertement la décision du président américain Donald Trump de ne pas certifier l'accord sur le nucléaire iranien.
Pour sa part, l'ancien secrétaire d’État américain John Kerry dénonce le refus du président Trump de certifier l’accord nucléaire iranien, alors que plusieurs pays européens se disent, pour leur part, préoccupés par les retombées négatives de la décision anti-iranienne du locataire de la Maison Blanche.
L’ancien secrétaire d’État américain a réagi aux propos anti-iraniens de Trump. « La décision d’aujourd’hui du président Trump est dangereuse. Il ouvre ainsi un nouveau chapitre dans les tensions. Le président américain ferme les yeux sur les intérêts nationaux et de nos proches alliés », déclare-t-il dans son communiqué.
« Une telle attitude ne vise qu’à falsifier les vérités afin de servir l’idéologie d’un président qui préfère pratiquer des jeux dangereux avec le Congrès et l’Iran plutôt que de reconnaître le caractère efficace de l’accord sur le nucléaire iranien », a précisé l’ancien ministre de l’administration de Barack Obama.
« J’espère, a souligné Kerry, que les 6 pays signataires de la convention nucléaire, au-delà des accusations injustes et des actes provocateurs de Trump, se montrent responsables envers l’accord signé et tiennent leurs propres engagements envers le PGAC. »
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a, à son égard, qualifié de stimulatrice la décision de Trump, appelant tous les protagonistes à appliquer leurs engagements envers l’accord de Vienne. « La Russie a pour devoir principal d’endiguer l’annulation de l’accord sur le programme nucléaire iranien », a-t-il affirmé.
La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, dans un communiqué commun, ont affirmé que le maintien du PGAC assurait leurs propres intérêts nationaux.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) confirme régulièrement que l'Iran respecte bien ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire conclu avec les 6 puissances du monde. L'AIEA a confirmé une fois de plus, hier vendredi, le respect total par l'Iran de l'accord conclu.
La ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallström met l’accent dans un tweet sur la nécessité de maintenir l’accord nucléaire, encourageant ses partenaires européens à apporter leur soutien au PGAC et à la résolution 2231 sur la non-prolifération dans la région.
Pour sa part le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel a jugé dangereux et compliqué le message anti-iranien du président américain.
En réaction au revirement de Trump sur le nucléaire iranien, l’ancien secrétaire général de l’AIEA Mohamed el-Baradei appelle le locataire de la Maison Blanche à prendre des leçons de la guerre en Irak.
Le politicien égyptien critique le président américain pour la mise en cause des engagements de la RII envers le PGAC.
« Trump refuse de confirmer l’application par l’Iran de ses engagements envers l’accord de 2015 et cela rappelle une fois de plus le souvenir de la guerre en Irak. N’est-il pas venu le temps d’en tirer des leçons ? », a indiqué el-Baradei.
Selon l’ancien chef de l’AIEA, le président américain évite de certifier l’accord de Vienne, et il ne réfléchit pas aux retombées négatives du non-respect de tels accords internationaux.
Seules deux voix discordantes, celle d'Israël et de l'Arabie Saoudite, ont approuvé les propos du président américain et le félicitant pour son courage. Israël qualifiant de « courageuse » la prise de position de Donald Trump, alors que l'Arabie saoudite saluait dans un communiqué « la nouvelle stratégie ferme » de Trump à l’égard de l’Iran avant d’annoncer que Riyad travaillerait avec Washington pour faire face à l’Iran.
Bahreïn et les Émirats arabes unis ont également joint le rang des pays soutenant la nouvelle stratégie anti-iranienne des États-Unis.
Selon le site web de la chaîne d’information Al-Arabiya, le gouvernement bahreïni a annoncé, vendredi 13 octobre, que Manama soutenait et saluait la nouvelle stratégie anti-iranienne du président des États-Unis, Donald Trump.
Dans une allocution particulièrement virulente à l’égard du gouvernement iranien, le président américain a annoncé, vendredi 13 octobre, sa décision de ne pas certifier l’accord historique sur le programme nucléaire iranien conclu en juillet 2015.