Les choses sont allées très vitece jeudi, s’agissant de la formation du nouveau gouvernement. A peine une heureaprès les passations de pouvoirs entre Sellal et Tebboune, la liste de l’exécutifest « fuitée » et les premiers noms ont commencé à tomber pêle mêle,le communiqué officiel ne suivant que bien après sur l’APS, on allait dire comme d'habitude.
Une lecture au premier degré permetde constater que, pour les ministères dit régaliens, le président Bouteflika achoisi de garder quasiment les mêmes. Gaid Salah, vice-ministre de la Défense, TayebLouh à la Justice, Noureddine Bédoui, qui vient de réussir son test de passage,lors des législatives, à l’Intérieur.
Exception notoire sur ce registre,le départ de Ramtane Lamamra dont l’éviction était prévisible, tant cesderniers temps il était totalement occulté par Abdelkader Messahel. Ce dernierdevient donc le titulaire de plein exercice du MAE. C’est le couronnement d’unelongue carrière pour cet homme de réseau et de dossiers qui a labouré l’Afriquedans tous les sens pour porter la voix de l’Algérie.
Concernant les autres départements,la liste se caractérise par une forte dimension partisane avec un FLN, grand vainqueurdes législatives, qui prend la part du lion.
Il se voit octroyer pas moins dehuit portefeuilles, en plus de celui de Premier ministre. Tayeb Louh, AbdelkaderMessahel, Tahar Hadjar, Houda Ferraoun, Ghania Eddalia, Mahdjoub Bedda, TaharKhaoua.
Le RND arrive en seconde position,mais avec des ministères techniques, en l’occurrence la Formation professionnellepour Mohamed Mebarki, les Moudjahidines, pour Tayeb Zitouni , la culture pour Azzedine Mihoubi et le secrétaire général du Gouvernement, l'inamovible et éternel Ahmed Noui qui garde aussi son poste
Dans le gouvernement Tebboune, onremarque aussi le retour du MPA et deTAJ qui ont obtenu respectivement le ministère du Tourisme et de l’Artisanat (Messaoud Benagoun) et de l’Environnementet de Energies renouvelables (Fatma Zohra Zerouati), ex animatrice de la « matinale »de l’ENTV.
Pourquoi pas Amara Benyounès etAmar Ghoul, dont le retour était pourtant donné pour acquis ? Ilsemblerait que le Président Bouteflikaserait contre la présence des chefs departis politiques dans l’Exécutif.
En revanche, un grand nombre de ministresn’ont pas d’étiquette partisane, à l’image de Nouria Benghabrit, à l’Education,Abderrahmane Raouia aux Finances, le Pr Hazbellaoui à la Santé, Ould Ali ElHadi à la Jeunesse et les Sports , Hocine Necib aux Ressources en eau.
Un autre marqueur de cegouvernement : la promotion de quatre walis, ceux de Tlemcen, Oran,Blida et Annaba qui ont hérité respectivement des départements du commerce, des travaux publics et transport, de l’agriculture et de l'habitat.
Bien évidemment, cette lecture aupremier degré serait incomplète si on occultait les ministres partants qui sont,Noureddine Bouterfa (Energie), Hamid Grine (Communication), Abdelkader Ouali (ressources en eau), Boudjema Talai (travaux publics et Transport), Abdeslam Bouchouareb (Industrie), AbdelmalekBoudiaf (Santé), Mohamed El Ghazi (Travail), Moutassem Boudiaf (Economie numérique) et Ramtane Lamamra (Affaires étrangères).