Amnesty international n’a pas mis de temps à réagir à la mort aujourd’hui du journaliste Mohamed Tamalt âgé de 41 ans. Dans un communiqué reçu par notre rédaction, elle souligne que «Les autorités algériennes doivent ouvrir une enquête indépendante, approfondie et transparente sur les circonstances de la mort du journaliste Mohamed Tamalt, survenue aujourd’hui, 11 décembre, à l’hôpital Lamine Debaghine de Bab El Oued, où il avait été transféré suite à sa grève de la faim.»
Amesty International rappelle dans son communiqué que le journaliste «était dans le coma depuis la fin août, et observait une grève de la faim depuis le 27 juin pour protester contre son emprisonnement, selon sa famille.»
Elle rappelle aussi les déboires du journalistes avec la justice, notamment, une première et une seconde condamnation en appel, à deux ans d’emprisonnement et à une amende de 200 000 dinars algériens par le tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger, pour «outrage» au président et aux institutions publiques, en vertu des articles 144, 144 bis et 146 du Code pénal, en raison de messages qu’il avait publiés sur Facebook.
Tout en évoquant la démarche des avocats, qui avaient notamment saisi la Cour de cassation pour rejuger l’affaire, Amnesty International indique qu’elle «avait exhorté les autorités algériennes à le (le journaliste) libérer immédiatement et sans condition et de veiller à ce que sa condamnation soit annulée.»
En ce qui concerne les infractions au Code pénal dont il avait été déclaré coupable, Amnesty International estime que les actions en justice visant à protéger la réputation de personnalités publiques ou d’inconnus, doivent relever d’une procédure civile et non pénale.