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Montage automobile et autres affaires: Ahmed Ouyahia rejette en bloc toutes les accusations

09-01-2021 17:43  N. S

Ledossier relatif au montage automobile et au financement occulte de la campagne électoralede Abdélaziz Bouteflika  est de nouveaujugé par la Cour d’Alger avec une nouvelle composante du tribunal, après l’arrêtde la Cour suprême invalidant le verdict en appel.

 AhmedOuyahia, ancien premier ministre est le premier à être entendu samedi, depuis l’établissementpénitentiaire d’Abadla(Béchar)où il est incarcéré, niant en bloc toutes lescharges retenues contre lui , notamment "octroi d’indus privilèges, abusde fonction, conflits d'intérêts et blanchiment d'argent".

 Interrogésur les raisons du transfert du secrétariat général du Conseil nationalde l'investissement (CNI) aux services du Premier ministre au momentoù il a été décidé d’arrêter l’importation de véhicules et d'aller versle montage automobile, Ouyahia a dit que la décision avait été priseparles membres du CNI et non par lui (en sa qualité de président dudit Conseil).

L'instanceétait auparavant rattachée au ministère de la Promotion des investissements,mais, après la suppression de ce ministère en 2014, elle a étérattachée au ministère de l'Industrie, a-t-il expliqué.

Interrogésur la raison pour laquelle le Conseil national de l’investissementn’a pas été transféré au ministère de l’Industrie, Ouyahia afait valoir que le CNI n’examine pas seulement les projets industriels, maistous les dossiers d'investissement dans tous les secteurs.

Concernantles critères de sélection des "5+5" autorisés à investir dans lafilière du montage automobile, Ouyahia a répondu que les opérateurs retenussur les 89 candidats à l’investissement dans ce secteur avaient été sélectionnésparce qu’ils étaient en activité dans le domaine et pas pour uneautre raison.

Il adémenti, en outre, l’exclusion des dossiers de certains opérateurs, à l’instardu "Groupe Cevital", "Achaîbou" ou "Amine Auto",arguant que leurs dossiersn’ont pas été déposés au niveau du CNI.

Concernantl’origine de ses fonds placés dans trois comptes (bancaires et postaux),M. Ouyahia a souligné qu’il ne provenaient pas des hautes fonctionsqu’il avait occupées et que s’il avait refusé auparavant de s’exprimerautour de cette question c’était pour "ne pas porter atteinte auxrelations unissant notre pays à certains pays amis".

Il aaffirmé qu'il recevait, en sa qualité de Premier ministre, "des lingotsd’or en cadeau de la part des dirigeants des pays du Golfe", ajoutantqu'il les avait "vendus au marché parallèle à 350 millions DA et placél’argent dans ses comptes". Il a reconnu ne pas avoir déclaré ces sommesparce qu’il était en soins depuis 2017.

S’agissantdes sociétés, dont ses deux fils sont propriétaires, il a réaffirmé"qu’ils ont obtenu des crédits bancaires dans le cadre de l'Agencenationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) pour la créationd’une imprimerie et d’une compagnie de sécurité informatique", assurant"qu’ils n’ont pas bénéficié d’avantages".

 



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