Le nouveau président directeur général deSonatrach est décidé à donner un coup De fouet à ce géant des hydrocarbures quitraine les pieds depuis des années. Abdelmoumène Ould Kaddour a, en effet, déclaré ce matin depuis Hassi R’mel que le projet de nouvelle stratégie de ce groupe pétrolier à l’horizon 2030, annoncé il y aquelque semaines déjà, pourrait être finalisée avant la fin de l’année2017.
«Noussommes en train de travailler sur une nouvelle stratégie de Sonatrach àl’horizon 2030, et j’espère voir (l'ébauche de cette stratégie) finalisée avantla fin de l’année 2017», a-t-il déclaré à la presse en marge d'une visite effectuée à HassiR'mel. Baptisée «projet SH2030», cette stratégievise d’après lui, a définir les perspectives de développement deSonatrach et les moyens à mettre enœuvre pour y arriver.
«Nous voulons développer la stratégie d'icil'horizon 2030 pour pouvoir savoir où nous voulons aller, est-ce que nousallons transformer Sonatrach, est-ce que nous ferons aussi du solaire ou biend'autres activités. Nous allons définir la vision et développer les objectifs.Et à partir de ces objectifs, il s'agira de définir les moyens nécessaires àmettre en œuvre pour les mener à l'horizon 2030», avait expliqué Ould Kaddour en septembredernier lors d’une visite au complexe pétrochimique d’Arzew à Oran.
Le Directeur général du groupe Sonatrach asouligné que cette nouvelle stratégie vise à «planifier le devenir de notregroupe pétrolier conformément aux exigences du développement et de l’efficacité du groupe pour lui-même et pour le pays».
Et d’ajouter : «Ilfaudrait qu’on sache qu’est ce qu’on va devenir d’ici 2030. Si on développerala pétrochimie ou si on vendra notre gaz à son état brut (…), lorsque nousaurons les réponses à ces questions, nous mettrons l’organisation qu’il faut pour atteindre cet objectif».
Pour ce faire, un groupe detravail a été mis en place pour réfléchir sur les socles de cette stratégie. M.Ould Kaddour, pour rappel, a surpristout son monde il y a quelques semaines en réduisant la Sonatrach à unevulgaire «administration» gérée de manière bureaucratique, loin des standardsdu management d’une entreprise économique de cette taille. Il avait notammentpointé «l’absence d’un dynamisme de communication interactive» au seindes structures du groupe, de même que celle d'un système d’information dontl’instauration à Sonatrach est «plus qu’une nécessité».