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Micro- entreprises de l’ANSEJ : Un taux d'échec de 10%

07-03-2018 16:30  Amel Benabi

Le dispositif d’aide à l’entreprenariat au profit de la jeunessevia l’ANSEJ (l’Agence nationale de soutien à l’emploi desjeunes) est loin d’être un succès retentissant malgré toutes les largesses etles nombreux avantages accordés par les pouvoirs publics. Les chiffres sonttêtus : Après 21 ans d’existence,  ledispositif Ansej enregistre un taux de mortalité de micros entreprisrelativement élevé qui atteint 10%.

«Le taux de mortalité des micro-entreprises créées dans lecadre de l’ANSEJ est de 10% », avoue la directrice générale de cette agence, Mme Samira Djaider lors de son passagesur les ondes de la chaine 3.

Ainsi, et à supposer que ces chiffres soient crédibles, ce sontpas moins de  21.193 micro-entreprises qui ont cessé d’exister et dont l’indemnisation a étéassumée par le Fonds de Caution Mutuelle de Garantie Risques/Crédits JeunesPromoteurs. Selon  les donnéescommuniquées par Mme Djaider, 372.386 micro-entreprisesont été crées dans les différents secteurs d’activités, au 31 décembre 2017.

A sa décharge, elle a reconnu que  ce nombre «reste encore faible»,arguant du fait que «l’esprit entrepreneurial chez les jeunes c’est quelquechose de nouveau». Elle en veut pour preuve que ce n’est que «cesdernières années, qu’on voit les jeunes prendre conscience de la créationd’activités, avant ils cherchaient beaucoup plus un emploi salarié».

Et pourbooster un peu le dispositif, l’invitée de la rédaction a rappelé la créationde 57 maisons de l’entrepreneuriat au sein des universités pour justement «rapprochernotre dispositif de la population ciblé».

Danscette optique, elle a dit aussi miser sur le développement de l’entrepreneuriatféminin puisque «les filles représentent 80% des universitaires».

Mme Djaider a déclaré également que l’ANSEJ va orienter ses projetsvers les secteurs d’activités classés prioritaires par le gouvernement algérien.Il s’agit notamment de l’agriculture, du tourisme et de l’industrie, des technologiesde l’information et de la communication (TIC) et des activités relevant dusecteur de l’environnement, notamment les énergies renouvelables. SamiraDjaider a par ailleurs souligné que les diplômés de la formationprofessionnelle représentent 64% du total des micro-entreprises créées, lesdiplômés des universités 28%, et les femmes 17%.

 

 



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