Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et dela Ligue des Etats arabes, . Abdelkader Messahel qui assistait à Madrid,, vendredi,à latenue dans la capitale espagnole, de la première session du dialogue stratégiquealgéro-espagnol, a estimé vendredi à Madrid que l’arrêt de la Cour de justicede l’UE confirme que l’accord commercial de libre échange entre l’UE et leMaroc ne peut pas être mis en œuvre au Sahara occidental, "atteste de lajustesse de la position de l' Algérie qu’elle a toujours défendue".
"La question duSahara occidental est une question de décolonisation et que ce territoire estnon autonome auquel s’applique à son peuple, le droit àl’autodétermination" a expliqué M.Messahel dans un entretien à l‘APS, précisant en outre que l’arrêt rendu par cette cour est"conforme à la doctrine des Nations unies en matière dedécolonisation".
Abdélkader Messahel attend désormais des actes , en conséquencede cet arrêt, exprimant notamment l’espoir de l’Algérie de voir le nouveausecrétaire général de l’ONU "en prendre acte". "L’Algérie espèrequ'il s'agit là d'une nouvelle dynamique qui permettra de relancer le processusde parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental", a-t-il dit.
Le ministre des affairesmaghrébine de l’Union africaine et de la Ligue des états arabes a abordé dans l’entretienla question de l’adhésion du Maroc à l’UA en disant que l’Algérie est à la fois « sereine et vigilante » La question sera au cœur des discussions à l’occasion du prochain sommet de l’UA prévufin janvier dans la capitale éthiopienne.
"Sérénité dans le sens où l’adhésion à l’Unionafricaine de tout nouvel Etat doit obéir aux critères et règles qui régissentl’organisation continentale, se conformer à l’acte constitutif et respecter lesdroits souverains de ses Etats membres", a-t-il expliqué. Vigilance,d’autre part, car il existe "des agendas cachés visant la division etl'affaiblissement du continent africain", a poursuivi M. Messahel, pourqui l'Afrique est un continent émergent et ne peut peser au plan internationalque s'il reste uni et solidaire. "L'échec des tentatives lors durécent sommet Afrique-monde arabe en est la meilleureillustration", a-t-il mis en garde.
Crise en Libye: Faiz Serraj de nouveau à Alger dimanche
Abordant la crise libyenne, le ministre a rappelé que le paysvoisin connait depuis quelques années une situation de "crise grave quirisque de le mener vers des dérives s'il n'y a pas de processus (politique)inclusif réel".
Il est évident, a expliqué M. Messahel, que "l’Algérie nepeut pas rester indifférente du fait que la Libye est un pays voisin aveclequel nous partageons une longue frontière, l’histoire, la culture et levoisinage" et, pour cela, l’Algérie mène depuis quelques temps déjà des"efforts qui ne sont pas en contradiction avec l’initiative des Nationsunies", militant ainsi en faveur d’une solution politique qui préserve sonunité et sa souveraineté" .
L’Algérie milite aussi, a-t-il précisé, en faveur d’un"dialogue direct entre Libyens, qui leur permettra de choisir leur propredevenir" tout en plaidant pour que tous les efforts internationaux seconjuguent et convergent en vue d’un agenda : celui d’accompagner les Libyensvers une sortie de la crise.
Il est évident, a-t-il dit, que "l’Algérie n’a pasd’intérêt autre que celui d’accompagner ses frères libyens à sortir de la criseou prévenir les dérives qui risquent d’avoir des conséquences sur les paysvoisins".
"C'estdans ce sens que notre pays a reçu plusieurs acteurs libyens dont M. AguilaSaleh, le président de la Chambre des représentants, et le Marechal Khalifa Haftar", a indiqué M.Messahel,annonçant que l'Algérie recevra encore une fois dimanche prochain Faiz Serradj,président du Conseil présidentiel et Premier ministre libyen, ainsi que d'autrespersonnalités libyennes dans les prochaines semaines.