Amar Saâdani, poussé à la portede sortie en octobre 2016 pour céder sa place à Djamel Ould Abbès, dans desconditions que l’on sait, est-il de retour au FLN sur la pointe des pieds ? La question se pose à tout le moins, aprèssa désignation par le secrétaire général du FLN comme membre de la commissionnationale en charge de l’examen des dossiers des candidatures pour les électionslocales du 23 novembre.
Outre Saâdani, cette liste estcomposée également de Tahar Khaoua, ministre en charge des relations avec leparlement , Abdeslam Chrelghoum, ex ministre de l’agriculture, Hachemi Djiar,membre du Conseil de la nation, les trois récemment désignés au BP du FLN(voirenotre indiscrétion), Abdelmalek Boudiaf , ex ministre de la santé, Boudjema Talai, ex ministre du Transport,TaharHadjar, ministre de l’Enseignement supérieur, Bedda Mahdjoub, éphémère ministrede l’industrie et Mustapha Karim Rahial, ex directeur de cabinet de Sellal.
Si pour les autres membres de la commission,il n'y a pas lieu de chercher midi à quatorze heures, à part Boudiaf, Bedda etRehial, qui retrouve la lumière, après une brève éclipse, ce n’est pas le cas pour Saâdani, qui n'assite pourtant plus aux réunions du FLN, en sa qualité de membre du Comité central.
Sa désignation au sein de cettecommission peut s’entendre comme un signal en direction de ses partisans quiont ouvertement accusé Ould Abbès de les avoir marginalisés dans la validationdes candidatures pour les élections locales du 23 novembre. Faut-il à ce proposrappeler les montées au créneau successives de Baha Eddine Tliba, puis Mohamed Djemai,tous des proches de Saâdani, contre le patron du FLN.
Mais la désignation de Saâdani peutaller au-delà de la cuisine électorale du FLN pour signifier le prélude d’unretour au-devant de la scène, dans le cadre de la redistribution des rôles au sommetde l’Etat, notamment le comeback d’Ahmed Ouyahia à la tête de l’exécutif.
Pour rappel, la dernière expression médiatique de Saâdani remonte à la veille des législatives, en rendant public un communiqué dans lequel il avait appelé les algériens à voter massivement.