Algérie 1

Icon Collap
...

Marché pétrolier, gaz de schiste, prix de l’énergie : Attar fait le point

30-08-2020 13:22  N. S

AbdelmadjidAttar, invité dimanche du forum du journal Le Soir d’Algérie, a fait unlarge survol des questions en rapport avec le secteur des hydrocarbures.

Acommencer par la situation actuelle du marché pétrolier par rapport à laquelleil affiche un optimisme mesuré, nourrit par un raffermissement tendanciel descours sur le marché, ces dernières semaines, avec un baril de Brent  supérieur à 44 dollars  

Touten se félicitant  du rôle de l'OPEP dansla stabilisation du marché, et "notamment du rôle de l'Arabie Saouditeet de la Russie", le ministre de l’Energie  a fait état de "bonnes performances"enregistrées en dépit de la conjoncture mondiale.

« Siles prix continuent à ce rythme, on va terminer l’année avec une moyennenettement supérieure à 42-43 dollars. Ça va permettre d’équilibrer notre budgetbasé sur un baril à 30 dollars", a-t-il prédit, qui reconnaît  néanmoins quenous sommes loin du compte du fait que   le pays avait besoin d'un baril à 60 dollarsau minimum, et sur deux ans d'affilée, pour arriver à l'équilibre budgétaireescompté.

Et qu’enest-il de la situation de la Sonatrach dont il a été PDG de 1997à 1999 ? Attarcache mal son dépit, en faisant état d'une"dégradation" de l'efficacité de la compagnie.

"Jel’ai retrouvée (la Sonatrach) dans un état, plus ou moins dégradé surtout aupoint de vue efficacité et renouvellement des réserves (...) en plus, lapression sur elle a augmenté", a-t-il analysé. Etcomment améliorer la situation afin de renforcer sa position sur la marché énergétique mondial ? Selon lui la Sonatrach "doitrevenir à ses cinq métiers de base que sont l’exploration, la production, letransport, la commercialisation et la transformation", "C’estça mon objectif: Sonatrach va petit à petit se retirer des autres métiers",a-t-il affirmé.

 Et quid du sulfureux dossier du gaz deschiste ?  M. Attar a fait constater que ce dossier étaitentouré de "fabulation".

« Onest en train de fabuler sur le gaz de schiste, alors qu'aujourd’hui, l'avenir,dans le monde entier, c’est l’électricité (...) tout ce que fait Sonatrachactuellement en matière de schiste est l’évaluation du potentiel c'esttout", a-t-il souligné.

 Mais"si nous sommes  appelés à yrecourir dans 10 ans, on va le faire..il ne s'agit pas d'une rente mais d'unappoint pour la sécurité énergétique, au-delà de 2030", a-t-il précisé.

Surla question des prix de l'énergie sur le marché local, il a rappelé qu'unprojet de révision des tarifs était en cours de finalisation.

"Ilfaut qu'on se rende compte que l’électricité et le gaz sont vendus à perte enAlgérie: le prix moyen de vente du kilowattheure (électricité) est de 4,02 DAet celui de la thermie (gaz) est de 0,32 DA, ce n’est même pas 20%des prix pratiqués ailleurs!", a-t-il argué.

C'estprix seront donc révisés pour qu'ils soient "raisonnables" mais"ça ne va pas concerner le domestique (les ménages)", a-t-il rassuré.

Surles efforts du gouvernement en matière de raccordement des zones d'ombre en gazet en électricité, il a expliqué que la démarche du gouvernement consistait à"doter ces villages de gaz propane et de gaz butane au lieu de continuer àdoter, de gaz naturel, des lieux complètement isolés", en supportant descoûts de canalisation très élevés.



Voir tous les articles de la catégorie "A la une"