Algérie 1

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Mais où sont donc passés les soutiens de Tebboune ?

09-08-2017 13:45  N. S

En ces jours torrides d’août,réputé mois du farniente et de léthargie, les choses vont paradoxalement viteen Algérie. Politiquement, s’entend.

Au grand bonheur des journalistesqui trouvent dans ce bras de fer entre Said Bouteflika et Abdelmadjid Tebbouneun filon providentiel. Le dernier épisode de ce bras de fer, qui a juste livréle début de son préambule, est le recadrage musclé de Tebboune par le président.

Les coups pleuvent sur le successeurde Sellal pendant que ceux qui ont applaudi sa profession de foi sur laséparation du politique des affaires sont devenus curieusement aphones.

 On se rappelle qu’au lendemain du passage deTebboune au parlement en exprimant son intention de « nettoyer les écuriesd’Augias », titre d’un de nos papiers, des partis politiques, des acteursde la société civile ont applaudi à tout rompre.

La première à monter en éclaireurde cette campagne de soutien en faveur du premier ministre est la tumultueuse LouisaHanoune, toute heureuse d’entendre Tebboune proclamer son intention de faire lapeau à « l’oligarchie prédatrice », son ennemi intime.

 Même Soufiane Djilali, qu’on ne peutsoupçonner de sympathie avec le pouvoir y est allé de sa petite phrase desoutien. Les partis islamistes, Nahda, MRN, El Islah, se sont engouffrés dansla brèche. Même le MSP a fait entendre sa petite musique avant de se raviser, aprèsavoir constaté que les choses n’étaient pas si claires.

 Côté société civile, on a vu le dinosaure de l’UNPA,Mohamed Alioui clamer son appui à Tebboune. Idem dans le monde du patronat.Lors de la fameuse réunion  de l’Aurassi, on a vu des fédérations se démarquer avecforce fracas d’Ali Haddad en rendant public un communiqué de soutien au premierministre.

Même un certain Mazar, qui atotalement disparu des radars depuis des lustres, a cru flairer le bon coup enannonçant une initiative des «personnalités politiques nationales » pourappuyer le combat de Tebboune contre « les prédateurs »  

Dans ce concert des soutiensfrancs, manquait la voix du FLN. Ould Abbas, qui n’est pas un perdreau de l’année,a opté, lui pour la version soft du « ni, ni », histoire de ménagerla chèvre et le chou, voire même la bergère en ses heures de doute. Il est vraiqu’ « On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment », disait uncertain Jean François de Gondi, grand maitre en coups tordus.

Tout ce beau monde constitué enfront de soutien à Abdelmadjid Tebboune en grand chevalier de la bataille « antioligarchie prédatrice » est subitement frappée d'aphasie aigue, laissant l’hommeseul subir les assauts. Ces « souteneurs » occasionnels ont-il faitleur la sentence « dans le doute s’abstenir » ?                 



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