Beaucoup d’émotion, hier mardi, au siège du ministère des affaires étrangères (MAE), à l’occasion de la célébration du 30e anniversaire de la libération, en 1990, de l’icône historique de la lutte anti- apartheid et fondateur de la nouvelle Afrique du Sud, Nelson Mandela, à l'issue de 27 ans de geôle.
Une émotion, fortement traduite, à travers l’intervention, au pupitre, de Noureddine Djoudi, le plus sud- africain des diplomates algériens, par la force de l’histoire, et qui n’a pas hésité sortir de l’obligation de réserve, pour livrer de petits secrets sur les péripéties de la venue de ‘’Madiba’’ dans les maquis algériens, pour une formation militaire au sein de l’ALN (Phot Archives).
Au contact de Si Djamel (Cherif Belkacem), dont il fera grand éloge dans son livre biographique, Mandela repartira, surtout, galvanisé par un cursus magistral en politique et la nécessité de transposer, en la marquant, la lutte de l’ANC à ce niveau. Plus que tout, l’illustre hôte du GPRA partait avec la certitude de l’engagement, sans faille de l’Algérie, à la cause sud- africaine. Une position qui allait se traduire, une fois l’indépendance du pays, en 1962 arrachée, par une pression diplomatique algérienne soutenue, et couronnée de succès à la fin, pour isoler le régime raciste de Prétoria.
Cette cérémonie qui se voulait, in fine, comme une halte historique, au moment où la diplomatie algérienne se redéploie tous azimuts, à l’aune d’une africanité à reconstruire, a vu Rachid Bladehane, Chargé de la communauté algérienne à l’étranger et des compétences, mettre en avant la continuité de la politique étrangère de l’Algérie sur la base des principes de solidarité et de soutien de la lutte des peuples pour la liberté, renvoyant, à cet effet au discours du Président Abdelmadjid Tebboune au 33ème Sommet de l’UA ,tenu samedi et lundi derniers à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Pour sa part, le chargé d’affaires de l’ambassade d’Afrique du Sud à Alger, Sello Patrick Rankhumise, a pointé des «relations fortes» entre l’Algérie et l’Afsud et qui trouvent leur prolongement dans le camp de la coopération économique et dans d’autres domaines.
Il convient de noter que la cérémonie a vu la présence d’un grand nombre de représentants diplomatiques accrédités à Alger ainsi qu’une bonne fournée d’étudiants des Sciences PO.