Le président du Conseil national des praticiens de la santé publique (CNPSP), Lyes Mérabet a qualifié dimanche les chiffres liés au nombre de contaminations et de décès parmi les personnels de la santé, ne sont pas exacts et qu'ils sont "nettement au dessus" de ceux communiqués officiellement.
Il a soutenu qu'il a été enregistré environ 80 décès et 3500 contaminés parmi les membres du personnel de la santé depuis l'apparition de la pandémie de la Covid-19 en Algérie.
Intervenant sur les ondes de la radio nationale, Lyes Mérabet a souligné que la situation d’urgence créée par la pandémie de la Covid-19, a contribué à lever le voile pour démontrer que le système national de santé est complètement dépassé dans son organisation actuelle.
Pour le président du Conseil national des praticiens de la santé publique, face à cet état sanitaire préoccupant, il faudrait s’atteler "à travailler sérieusement" car "on a perdu assez de temps".
Lyes Mérabet a souligné la nécessité d’institutionnaliser un système de formation continue des praticiens, mais aussi, celle des gestionnaires d’établissements hospitaliers pour son amélioration.
Pour lui, il est urgent de lancer les jalons d’une recherche scientifique médicale, "qui n’a jamais existé" tout en soulignant aussi qu'il est temps de mettre fin"cette dépendance quasi totale, vis-à-vis de l’étranger, en matière de médicaments, de vaccins et d’équipements".
S'agissant des actes de violences qui ciblent le personnel médical, le président du CNPSP préconise de s’intéresser de plus près aux conditions d’accueil des malades, aux relations devant s’établir entre les secteurs public et privé pour faciliter l’accès aux soins et l’allègement de la pression au niveau des structures publiques de santé comme solution à ce "phénomène sociétal".