Louisa Hanoune a dressé dimanchematin, à l’ouverture des travaux du bureau politique du PT, un réquisitoire d’unerare violence contre la politique du gouvernement et implicitement son chefAhmed Ouyahia.
Pour elle, la charte pour lepartenariat, récemment signée entre le syndicat et le FCE, sous les auspices dugouvernement, n’est rien moins qu’une « privatisation, une prédation et unpillage » dont les conséquences seront « la liquidation massive desemplois », au moment même où « le chômage s’aggrave dans un contextede gréves en série dans de nombreux secteurs »
Pour la patronne du PT, cesgrèves sont un signe de bonne santé, qui signifie « le refus de la majoritéde se laisser livrer à la déchéance ». Puis de soutenir qu’il «n’y a pas depolitique inéluctable, irréversible, seule une mobilisation citoyenne large peutfaire jonction avec le haut sommet de l’Etat »
Hanoune revient aussi sur la dernièreinstruction du président au sujet de la privatisation, prenant complétement àrevers la version ‘’vendue’’ samedi par Ouyahia, lors de sa conférence de presse.
« S’il s’agissait seulementde soumettre pour consultation une décision de privatisation, le président dela République n’avait pas besoin de recourir à une instruction, ni sur lesecteur du véhicule, ni sur les privatisations, il l’aurait fait verbalement ouen interne », a-t-elle commenté.
Plus qu’un simple recadrage deson Premier ministre, Bouteflika « a stopé la marche vers le bradage et laliquidation du secteur public. Il s’est dressé contre les appétits voraces desuns et des autres et des décisions du CPE », se félicite-t-elle en indiquant,pour la petite histoire, que les deux hôtels El Djazair et Sables d’or allaientêtre privatisés.
Louisa Hanoune se répand enéloges sur le président Bouteflika, considérant qu’à travers les dernièresdécisions prises (Tamazight, automobile, privatisation) « il a démontréqu’ il est capable de prendre de grandes décisions. En 2012, ilavait promis de laisser une Algérie sereine, alors qu’il décide l’arrêt de l’engrenagemortel pour dégager les horizons afin que 2018 soit une année charnière qui se passeradans la sérénité. »
Au plan politique, la patronne duPT salue la consécration de Yennayer comme jour férié, jugeant que c’est « laréparation d’un déni historique » de la part président à qui elle demande ausside libérer les militaires en retraites emprisonnés. De retirer le code du Travail et la loi sur la Santé. De mettre en place une loi de finance complémentaireet enfin de répondre aux doléances des médecins résidents.