La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune a apporté, mardi, son soutien à la population de la Catalogne dans son combat contre les atteintes au droit syndical et contre les inégalités sociales dont elle est victime. Pour elle, la Catalogne a été privée de son droit à un état-nation depuis longtemps et que l'entêtement de Madrid face aux revendications sociales et économiques de cette région d'Espagne n'a eu comme conséquence que cette fracture que vit cette région depuis quelques semaines. 

Mme Hanoune, qui s'exprimait au cours d'un meeting électoral devant ses partisans à Tizi Ouzou, a voulu avertir quant aux conséquences que pourrait engendrer la sourde oreille face aux revendications d'un peuple  comme a été le cas en Catalogne. 

La patronne du parti des travailleurs a, par la même occasion, sévèrement critiqué la loi de finances 2018 et la planche à billets prônée par le gouvernement pour faire face à la crise financière tout en proposant d'autres solutions comme le recouvrement des impôts et le  remboursement des crédits bancaires.

Elle a reconnu, que pour une fois, son parti partage la même option de sortie de crise avec le FMI qu'elle a toujours combattu en s'opposant au recours à la planche à billets.

Pour elle, le plan du gouvernement n’engendrerait que des inégalités sociales par la création de deux Algérie, l'une "riche et utile et l'autre pauvre et inutile".

La chute du prix du baril du pétrole n'a pas été à l'origine de cette crise mais l'a plutôt accélérée, selon Louisa Hanoune.

La SG du PT a également mis en garde quant au maintien de cette prérogative à l'élu local portant cession des biens de la commune qui ne fera que l'appauvrir davantage, sans manquer au passage de soutenir que cette disposition est à inscrire au registre  du désengagement de l'Etat. Une telle loi est contraire à la constitution qui consacre la  propriété privée de l'État qui est incessible, a-t-elle encore soutenu. 

Pour elle, seule l'unification des rangs de toutes les bonnes volontés pourrait venir à bout de ceux qui sont tentés de sauver "un système périmé"  tout en estimant que le déclic viendrait de ces luttes de travailleurs