La première dame du Parti destravailleurs semble avoir définitivement pris ses distances avec les partisansde l’application de l’article 102 et autres «formules» visant à provoquer uneprésidentielle anticipée mises sur le souk politique ces derniers mois.
Mme Louisa Hanoune a réitéréencore son opposition catégorique à «toute forme de coup d’Etat», lors de sonmeeting aujourd‘hui à Mohammedia, proche de mascara dans le cadre de la campagneélectorale. «Le parti des travailleurs rejette toute forme de coup d’Etat, car tout ce qui en découlerait seraitforcement à l'encontre des intérêts du peuple, a-t-elle déclaré.
L'oratrice en a profité pourrappeler des «expériences malheureuses» dans d’autres pays notamment enAmérique latine où un «président élu a été renversé et remplacé par un autresoutenu par des multinationales sans considérer les intérêts du peuple».
Pour autant, la pasionaria aindiqué que son parti appelle etœuvre à la «mobilisation pacifique pourrejeter des politiques économiquesqui appauvrissent le peuple dont le projet de loi de finances 2018 qui réduitle budget des secteurs jugés vitaux et menace les services fournis auxcatégories vulnérables de la société».
Ainsi, la secrétaire générale duPT préfère enfourcher un cheval de bataille économique pour critiquer le pouvoiren prenant ses distances avec ces voix, de plus en plus inaudibles il est vrai,qui s’élèvent pour réclamer une présidentielle anticipée.
S’agissant de chances de sonparti à l’issue des élections locales, Mme Hanoune soutient qu’ilvise environ 100 sièges aux assemblées locales dans la wilaya de Mascara.
Revenant sur son thème deprédilection qui consiste à se "payer" les patrons, Mme Hanoune, a estimé que la taxesur la fortune annoncée par le gouvernement ne sera d' «aucune utilité sielle n'est pas appliquée à ceux ayant bénéficié de grandes sommes d’argent dontdes crédits bancaires et ceux ayant obtenu des milliers d’hectares de foncier».
Elle a enfin appelé les citoyensà participer «massivement» aux élections le 23 novembre prochain pour avoir desassemblées élues «fortes et capables d'apporter des solutions aux crises querencontre le pays et à s’unir autour de solutions nationales loin de cellesmenaçant la souveraineté nationale dont l'octroi du foncier aux étrangers».