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Les réserves de change ont baissé de 30 milliards de dollars en 2016 (Actualisé)

29-01-2017 11:31  N. S

Les réserves de change de l'Algérie ont baissé à 114,1milliards de dollars (mds usd) à fin décembre 2016 contre 144,1 milliards usd à fin 2015, a indiqué dimanche le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal. Soit une baisse de 30 milliards de dollars en une année. 

Pour rappel, les réserves du change de l'Algérie s'étaient établies à 121,9 milliards usd à fin septembre 2016 et à 129 milliards usd à fin juin de la même année.     

Après de successives et considérables hausses, les réserves de change de l'Algérie ont commencé à connaître un fléchissement depuis 2014, sous l'effet combiné de la baisse des cours pétroliers et des exportations des hydrocarbures ainsi qu'une hausse fulgurante des importations, explique le gouverneur de la Banque d'Algérie.

L'élan que prenait le niveau du matelas de devises fut freiné dès le début 2014, lorsque le niveau des réserves s'approchait des 195 milliards usd à fin mars 2014, mais amorça, par la suite, une tendance baissière en s'établissant à 193,27 mds usd à fin juin 2014, avant de descendre encore à 185,27 mds usd, à fin septembre de la même année.

Auparavant, et particulièrement depuis 2006, les réserves de change montaient à hauteur, parfois, de 20 milliards usds annuellement en s'établissant à 77,8 mds usd en décembre 2006, à 110,2 mds usd à fin 2007, à 143,1 mds usd à fin 2008, à 147,2 mds usd à fin 2009, à 162,2 mds usd à fin 2010, à 182,2 mds usd à fin 2011, à 190,6 mds usd à fin 2012 et à 194 mds usd à fin 2013.

Mais l'envolée des importations et la forte chute des cours pétroliers ont grandement contribué dans l'amenuisement des flux alimentant les réserves de change du pays.

Outre la baisse des réserves de change, sous l'effet conjugué du recul des prix du pétrole et une explosion exponentielle des importations, l'année 2016 aura été aussi celle du quasi épuisement du Fond de régulation des ressources (FRR), sollicité pour combler un défict abyssal qui ne cesse de se creuser.

Avec un prix du baril volatile autours de 50 dollars, et des importations incompressibles, ce matelas de devises de 114 milliards de dollars, risque un épuisement d'ici trois années si ce n'est pas avant, d'autant plus que les réformes engagées par le Gouvernement pour compenser la baisse de la fiscalité pétrolière tardent à porter leurs fruits.



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