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Les entreprises ont perdu entre 50 et 70% de leurs chiffres d’affaires: l’appel de détresse des patrons

22-07-2020 15:06 

C’est un véritable appel de détresse que vient de lancer leprésident de la Confédération des industriels et producteurs Algériens (CIPA),Abdelwahab Ziani, au gouvernement qui examine aujourd’hui mercredi lesconséquences de la pandémie du coronavirus sur l'économie nationale.

«Pour réussir le pari de la relance, il faut enclencher rapidementdes mécanismes de soutien et d'accompagnement, afin de ne pas laisser le tissusindustriel se détruire», estime l’invité de la rédaction de la radio chaine III.

Il en veut pour preuve que depuis l'apparition de la covid 19, eten raison des difficultés rencontrées pour se maintenir à flot, «les entreprisesont été amenées à faire face à reports de paiement de salaires de leurs employés, mais aussi, à celui desredevances réclamées par les banques et les services fiscaux».

Du coup, cette situation a d’après lui, impacté «entre 50 et 70»du chiffre d’affaire  de la plus de lamoitié des entreprises tous secteur confondus.

Le président de la Confédération des industriels et producteursAlgériens (CIPA) signale également qu'outre le COVID-19 les entreprisessubissent les «freins bureaucratiques de l'administration, le blocage desmoyens de transport des marchandises et des personnels imposé par leconfinement».

Une situation qui  met lesproducteurs quasiment sur les genoux et rend la relance économique extrêmementdifficile. C’est pourquoi, l’invité de la chaîne III, préconise que legouvernement instruise les banques pour qu’elles consentent des crédits à untaux zéro au profit des ces entreprises. .

Abdelwahab Ziani en a profité pour rappeler la nécessité pour legouvernement à hâter l’application des mesures adoptées lors de la rencontresamedi dernier sur les effets du COVID-19 sur le secteur économiques.

Pour leur part, les organisations patronales ont, dans l'urgence,mis sur pieds un Comité de pilotage chargé d'examiner les moyens d'amoindrirles effets de la Covid sur le secteur économique, en évaluant les pertes, et enexaminant les mécanismes à mettre en œuvre, en coopération avec le gouvernementpour impulser son redémarrage.

Mais au-delà du COVID-19, le président du CIPA a surtout pointé la bureaucratie qui estdit-il, le  «premier frein audéveloppement de l'entreprise», et un phénomène qu’il va falloir «éradiquer totalement».

A preuve, les mesures adoptées par le gouvernement en faveur dusecteur productif ne se soient pas répercutées en temps opportun pour êtrerapidement appliquées sur le terrain, en raison précisément  des «tracasseries administratives».

Comme quoi la tripartie qui réunira les 16 et 17 août prochains, legouvernement, les opérateurs économiques et les syndicats pour examiner larelance de la machine économique, aura du pain sur la planche.



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