Le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire (ANP), présidera, jeudi à Alger, les travaux de la 12ème réunion des ministres de la Défense, des pays membres de l'initiative «5+5 Défense», souligne aujourd‘hui mercredi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).
«Le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l’ANP, présidera demain jeudi 15 décembre 2016, au Cercle national de l’Armée/Alger, les travaux de la 12ème réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’Initiative "5+5 Défense» lit-on dans le communiqué.
Le MDN précise que cette réunira sera l’occasion de clôturer la présidence tournante de cette initiative, que l’Algérie a assurée durant l’année 2016. Cet ultime conclave en Algérie réunira les ministres de la Défense et les représentants des pays membres de ladite Initiative, à savoir l’Algérie, la France, l’Italie, la Libye, Malte, la Mauritanie, le Maroc, le Portugal, l’Espagne et la Tunisie.
Cette réunion permettra selon le MDN d’évoquer les «enjeux régionaux et les défis communs aux dix pays, de renforcer la concertation et le dialogue et de promouvoir la coopération régionale».
Il faut dire que cette réunion intervient dans un contexte marqué par une prise de conscience accrue des défis sécuritaire dans tout le pourtour méditerranéen. En plus de la guerre en Syrie qui atteint de pics insoupçonnés, et menace d’embraser toute la région et même l’Europe, le conflit armé en Libye inquiète également au plus haut point notamment les pays du sud de la méditerranée qui craignent que l’onde de choc ne les atteigne.
En outre, les vagues d’immigration clandestine massives constituent un sérieux motif d’inquiétudes pour des pays comme la France, l’Espagne mais surtout l’Italie devenue la terre d’accueil des dizaines de milliers de migrants. Le conclave des 5+5 va sûrement aussi évoquer l’instabilité au Sahel et au Sahara ; une région qui a été directement impactée par la dissémination des armes en provenance de Libye dans le sillage de la chute de Mouammar Kadhafi.
Pour l’Algérie, il s’agira encore une fois d’essayer de faire entendre raison à certains pays de la région notamment la France que l’action armée en Libye et les «interventions secrètes» ne sont pas la meilleure solution pour stabiliser ce pays dont les institutions sont déjà fortement fragilisées.