Le Parti des travailleurs a réuni jeudile secrétariat de son bureau politique pour un examen de la situation politiquenationale, mais surtout pour faire une première évaluation de la mise en œuvresur le terrain par les structures du Parti de l’initiative politique lancée le14 février dernier et de l’écho qu’elle a rencontrée.
D’emblée,le BP « se félicite du large débatqu’il a suscité dans les médias et les réactions auprès des responsablespolitiques et plus largement chez les citoyens » , tout en affirmantqu’il « n’est guère étonné des réactions hostiles des premiersresponsables des principaux partis du pouvoir qui n’ont pas dérogé à leurshabitudes et ne se sont pas privés d’user du dénigrement et du mensonge poursignifier leur rejet de l’initiative du PT ».
Une réaction somme toute « normale »de ces partis, dés lors que , ajoute le communiqué « sont leurs intérêtset ceux d’une minorité de nouveaux très riches, que leur garantit l’actuelsystème politique et économique, qu’ils défendent et tentent de maintenir àtout prix »
Revenanat sur le sens de son initiativepolitique, le SBP du PT rappelle que « laLettre adressée au président de la république est un moyen d’organisation dudébat le plus large avec toutes les composantes du peuple algérien surl’élection d’une Assemblée nationale constituante à travers laquelle lesreprésentants du peuple, élus librement et démocratiquement, dégageront lesmoyens juridiques et institutionnels à mêmes d’ouvrir une issue positive à lacrise politique actuelle et jetteront les bases d’un véritable renouveaupolitique institutionnel dans le pays »
La constituante, poursuit encore lecommuniqué « opèrera la ruptureavec le système de parti unique qui mène le pays vers le chaos, elle préserveraet consolidera les acquis de l’indépendance tels le droit à l’école, à lasanté, au travail, … et tous les acquis qui ont été inscrit dans le processusde parachèvement de la souveraineté nationale: les nationalisations des terresagricoles, des mines, des hydrocarbures, …. »
Autant d’acquis qui sont aujourd’huisous la menace de remise en cause, à travers des projets de loi comme celui dela santé, le code du travail, qualifié de « moyenâgeux », la suppressiondes subventions sociales, et la dénationalisation des hydrocarbures.
Revenant sur la fronde sociale actuelle,l’instance du parti PT, juge que ce sont bien « ces politiquesd’austérité, de gel de projets,… ainsi que l’augmentation tous azimuts des prixqui ont engendré les mouvements de protestation et de grève que connaissentnotamment les secteurs de l’éducation nationale, l’enseignement supérieur lasanté, et le secteur économique »
Tout en estimant que le refus desatisfaire les revendications, conjugué avec « la répression » et lajudiciarisation du conflit « poussent au pourrissement », le parti deMme Louisa Hanoune s’est félicité du « dénouement positif » du mouvementde grève des enseignants et appelle les responsables du secteur de l’enseignementsupérieur et de la santé à ouvrir les négociations avec, respectivement les étudiantsde l’ENA et les médecins résidents.